« On dormait dans le même lit. Une fois couchées, elle introduisait ses doigts dans mon s..»
Wanégué Kama dit Amy, aide-ménagère âgée de 26 ans, travaille chez A. N. comme aide-ménagère depuis 2020. Elle dort avec la fille de sa patronne à chaque fois que le mari de cette dernière est de tour. Selon les accusations de la petite reprises par L'OBS, Amy profitait de ces moments pour la violer. « On dormait dans le même lit. Une fois couchées, elle me montrait des vidéos pornographiques avant d’introduire ses doigts dans mon s..», avait confié la petite à l’enquête préliminaire. Pis, selon toujours ses déclarations, Amy l’avait même présentée à des hommes à des fins sexuelles. Sous les menaces de la bonne et de peur de subir ses foudres, N. K. Ndiaye avait gardé le secret sur sa mésaventure.
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La domestique nie tout
Son silence prendra fin le jour où une responsable de son école l’interroge sur son changement de comportement. La fillette âgée de 9 ans finit par lâcher le morceau. Elle confie à cette dame tout ce que la bonne lui fait subir chez elle. Mise au parfum, sa mère dépose automatiquement une plainte contre Amy. Appelée à la barre, l’aide-ménagère s’est battue bec et ongle pour prouver son innocence. « Jamais je n’aurais cru A. Ndiaye capable de m’accuser de ces faits aussi graves. Elle a une dent contre moi pour avoir démissionné. Je n’ai jamais été seule avec sa fille. Je partage la chambre avec une collègue. On dort toutes les trois dans la chambre», a-t-elle déclaré. Concernant les vidéos pornographiques retrouvées sur son téléphone, Amy fait savoir à la chambre qu’elle ignorait leur existence.
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Ce que révèle le rapport gynécologique
Selon ses dires, c’est l’autre aide-ménagère qui lui a envoyé ces vidéos, qu’elle n’a même pas eu le temps de visualiser. Seulement, à l’enquête, la jeune fille avait déclaré qu’il lui arrivait de regarder des films pornographiques en présence de la petite qu’elle croyait endormie. Dans ses observations, le procureur de la République demande à la chambre d’écarter la thèse du viol au bénéfice du doute. Selon le parquet, le certificat médical qui atteste d’hymen béant ne renseigne aucunement sur un acte de pénétration sexuelle.
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Le parquet a requis 10 ans de réclusion criminelle contre l’accusée. La défense plaide l’acquittement de l’ensemble des poursuites. L’affaire mise en délibéré, sera vidée le 15 avril prochain.