Un corps sans vie calciné a été retrouvé samedi dernier, dans un champ au village de Keur Macoumba Diop, dans la commune de Tivaouane. La dépouille mortelle retrouvée après dix-sept jours de recherches, a été identifiée au nom d'Awa Ba, une vendeuse de poisson. Voici cinq choses à savoir sur une atrocité qui a ému le pays.
1 . La défunte était enceinte
Awa Bâ n'est pas morte seule. Elle est décédée emportant avec elle un bébé. Modou Kâ, époux de la défunte, est inconsolable. Repris par L'OBSERVATEUR, il raconte : « En allant à Tivaouane, Awa est venue me dire qu'elle allait partir et revenir très tôt. Je m’attendais à la revoir en famille mais malheureusement, on l'a retrouvée morte et dans des conditions horribles. Elle n'avait jamais passé la nuit ailleurs. C'est pourquoi quand je suis resté jusqu'à la nuit sans la voir rentrer, j'étais inquiet parce qu'elle était aussi en état de grossesse », regrette-t-il.
2. Le foulard qui a permis d'identifier la dépouille...
Moussa, beau-frère de la défunt explique comment la dépouille d'Awa Bâ a été identifiée. « C'est au 17e jour de sa disparition que le commandant de la gendarmerie de Tivaouane m'a appelé pour m'annoncer la découverte d'un corps d'une femme calcinée dans la brousse de Keur Macoumba Diop. J’étais sous le choc», confie Moussa, la voix empreinte d’émotions.
Poursuivant, il déclare que c’est ainsi que le commandant lui a demandé le genre de vêtement que Awa Bâ avait porté. Heureusement, il signale que quand cette femme partait à Tivaouane, elle avait oublié dans sa chambre le foulard des habits qu’elle avait portés.
Pour faire identifier ces vêtements, Moussa a pris une photo du foulard laissé à la maison pour l’envoyer au commandant. Quand il envoyé cette photo au commandant, il a fait la remarque et lui a confirmé que ce corps est celui de Awa Bâ.
3. Elle est morte étranglée
La dépouille de Awa Bâ était abandonnée dans un coin isolé de la forêt. Elle était complètement brûlée. C’est pourquoi elle était déjà inhumée sur place par les sapeurs-pompiers à mon absence. L'époux de la défunte raconte : « J’ai vu les images prises par les enquêteurs et je pense qu’elle a été tuée avant d’être abandonnée là-bas. J’ai vu sur les photos un foulard autour de son cou. Elle a été étranglée à mort.»
4 .C’était la deuxième fois qu’elle se rendait à Tivaouane
Son neveu, Samba Kâ, d’enchaîner que sa tante Awa Bâ voyageait très rarement et c’était la deuxième fois qu'elle se rendait à Tivaouane. Ses activités ne lui permettaient pas de beaucoup bouger. Elle était tout le temps au marché pour vendre du poisson et à sa descente, elle s’occupait des tâches ménagères.