« Dans le disque politique de Macky Sall, le monde est divisé entre les bons de son camp et les méchants du camp adverse. Avec les premiers, il est plus laxiste que l'impunité. Avec les autres, il est plus répressif que la répression. L'innocence ou la culpabilité dépendent du bord politique où on se trouve. La justice est au service de l'ordre juste défini par le pouvoir. Elle est un instrument pour régler leurs comptes aux politiciens et activistes indociles ».
Cette perception bien partagée brouille les pistes et sème le doute sur les esprits. Les « affaires » en cours au Sénégal, sont assez illustratives d’un tel état des choses. La forte impression d’une justice « à deux vitesses » n’est pas pour apaiser une situation tendue. C’est en pareils moments qu’une justice incontestable, crédible, impartiale est une nécessité dans une démocratie. Hélas, des expressions comme « sous le coude », « réduire l’opposition à sa plus simple expression », sont destructrices. Tout cela est sous-tendu par cette volonté de « troisième candidature ».
Pourtant, nous sommes nombreux à penser comme Boubacar Boris Diop. « La seule chose que devrait faire Macky Sall, c'est de se résigner à l'idée que l'on ne peut pas mettre un pays à feu et à sang au prétexte de vouloir continuer à le diriger ». Macky si intelligent va peut-être saisir tout cela.