"Ce que nous, les victimes, avons toujours demandé"
"Nous avons appris qu’il s’était donné la mort. Je suis profondément sous le choc. Rien ne m’avait préparée à ça. Je croyais simplement qu’il s’était enfui, qu’il s’était réfugié quelque part pour fuir la tempête judiciaire. Jamais je n’aurais imaginé que cela se terminerait ainsi. Jamais je n’aurais pensé qu’un homme se réclamant de Dieu, un marabout respecté par beaucoup, Je suis bouleversé. Et même si cela peut sembler étrange, je ressens de la tristesse. Car je n’ai jamais souhaité sa mort. Ce que nous, les victimes, avons toujours demandé, c’est la vérité et la justice. Nous avons témoigné avec sincérité, non pas pour salir, encore moins pour calomnier, mais pour nous libérer. "
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"Ce que nous reprochons à notre marabout est réel et fondé"
"Les accusations que nous avons formulées sont réelles, fondées, vécues. Même si certains ont préféré les nier, même si beaucoup ont douté de nous, nous savons que Dieu sait. Dieu connaît la vérité. Sa mort nous laisse dans une douleur complexe, la frustration de ne jamais avoir pu faire éclater la vérité devant un tribunal. Ce n’est pas ainsi que cela devait se terminer. J’espérais qu’il ait le courage de faire face à ses actes. Qu’il s’explique et qu’il affronte la justice humaine. Il n’en aura pas l’occasion. Peut-être que le fardeau était devenu trop lourd à porter. Nous ne le saurons jamais.'
"La justice terrestre ne se fera peut-être jamais. Mais il reste la justice divine"
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"Mais quoi qu’il en soit, je ne peux pas m’empêcher de penser à sa famille, à ses proches, à ceux qui l’aimaient. Ils ne méritent pas cette douleur. Nous pensons à eux, car personne ne sort indemne d’un tel drame. Aujourd’hui, nous n’avons plus d’autre choix que de remettre toute cette affaire entre les mains de Dieu. Nous, les victimes, nous savons ce que nous avons vécu. Et moi, je peux le dire sans trembler : je jure sur le Saint Coran que les accusations portées contre lui sont vraies. Je ne gagne rien à mentir. Je veux juste que la vérité soit reconnue. Que notre parole soit entendue. Il est parti. La justice terrestre ne se fera peut-être jamais. Mais il reste la justice divine.»