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Sénégal : 3 femmes sur 10 ont subi au moins une forme de violence

L’enquête nationale de référence sur les violences faites aux femmes, réalisée par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) du Sénégal, montre que trois femmes sur dix ont subi au moins une forme de violence (physique, psychologique, sexuelle ou économique) au cours des 12 derniers mois ayant précédé l’enquête, soit un taux de prévalence de 31,9 %.

La couverture globale de l’enquête est de 99,7 %

L’Agence nationale de la statistique et de la démographie du Sénégal (ANSD) a mené l’enquête nationale de référence sur les violences faites aux femmes (ENR-VFFS). La couverture globale de l’enquête est de 99,7 %, soit 7 503 femmes ayant effectivement répondu sur 7 525 tirées au sort. De manière spécifique, l’ENR-VFFS cherche à évaluer la perception des femmes sur les violences faites aux femmes et à mesurer le type de prise en charge dont les victimes ont bénéficié (plainte, suivi médical, psychosocial, psychologique, appui communautaire, agence spécialisée).

Un taux de prévalence de 31,9%

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L’étude révèle qu’au Sénégal, près de trois femmes sur dix ont subi au moins une forme de violence (physique, psychologique, sexuelle ou économique) au cours des 12 derniers mois ayant précédé l’enquête, soit un taux de prévalence de 31,9 %. Les résultats selon le milieu de résidence montrent que les femmes résidant en milieu urbain semblent avoir subi plus de violences récentes (durant les 12 mois précédant l’enquête) que celles vivant en milieu rural. En effet, cette proportion s’élève à 36,9 % en milieu urbain contre 24,9 % en milieu rural.

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Sénégal : 3 femmes sur 10 ont subi au moins une forme de violence

Plus d’un tiers des femmes de 15 ans ou plus ont subi un type de violence

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Au cours des douze derniers mois, plus d’un tiers des femmes âgées de 15 ans ou plus au Sénégal (31,9 %) ont subi un type de violence. C’est dans la région de Diourbel que cette prévalence récente est la plus élevée (42,6 %) et dans celle de Fatick où elle est la moins élevée (15,1 %). Les résultats sur la prévalence des violences faites aux femmes dans un contexte hors union révèlent qu’une proportion importante de femmes, soit 87,5 %, déclarent avoir subi des violences avant l’âge de 18 ans. De même, la majorité des femmes (89,2 %) signalent avoir été victimes de violences au cours de leur vie.

Enfin, concernant les violences subies au cours des 12 derniers mois précédant l’enquête, la prévalence baisse, mais reste conséquente, avec 21,7 % des femmes rapportant avoir été victimes durant cette période. En ce qui concerne les violences conjugales, 70,2 % des femmes déclarent en être victimes depuis le début de leur première union. De plus, sur une période plus récente (12 derniers mois précédant l’enquête), 22,4 % des femmes déclarent avoir subi des violences conjugales.

La prévalence des violences hors union

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Concernant la prévalence des violences faites aux femmes au niveau national, selon le contexte, il y a en hors union 87,2 % au cours de la vie, 89,2 % au cours des 12 derniers mois précédant l’enquête. En vie conjugale, il y a 70,2 % depuis la première union et 22,4 % au cours des 12 derniers mois. Pour la prévalence des violences hors union au cours des 12 derniers mois selon la région, c’est également dans la région de Diourbel qu’on enregistre la plus forte prévalence de violence récente à l’égard de femmes dans le cadre hors union avec 38,9 % suivie par la région de Dakar, 25,9 % de femmes affectées, la région de Fatick présente la prévalence la plus basse, avec moins d’une femme sur dix (8,1 %) ayant subi un type de violence hors union.

Les violences conjugales

Selon l’analyse régionale, les violences conjugales subies depuis la première union sont les plus fréquentes chez les femmes de Matam, avec un taux de 84,7 %. Elles sont suivies par celles résidant dans les régions de Thiès (79,9 %), Louga (79 %) et Tambacounda (73,8 %). Les prévalences les plus basses de ces violences sont enregistrées dans les régions de Kaffrine (49,4 %), Kaolack (55,5 %) et Fatick (60,6 %). En ce concerne la violence récente (durant les 12 mois précédant l’enquête), les prévalences les plus hautes ont été notées chez les femmes de Thiès (32,7 %), Dakar (29,8 %) et Louga (26,3 %). Comme pour les violences subies depuis la première union, Kaffrine reste la région où les femmes ont le moins souffert de violences conjugales au cours des 12 derniers mois, avec seulement 5,5 %.

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Un peu plus de trois femmes sur quatre (76,7 %) ont subi une violence physique hors union au cours de leur vie. Il est également noté que 74,3 % des femmes ont été victimes de cette forme de violence avant l’âge de 18 ans. Cette situation laisse entendre que la quasi-totalité des victimes de violences physiques l’a déjà été avant l’âge de 18 ans. En considérant les douze derniers mois ayant précédé l’enquête, la prévalence de cette violence s’élève à 4,7 %, dont 3,6 % des violences sont modérées et 1,0 % peuvent être classées comme sévères.

Sénégal : 3 femmes sur 10 ont subi au moins une forme de violence

Lire plus : https://www.pulse.sn/articles/violences-faites-aux-femmes-1300-cas-en-2024-voici-la-region-la-plus-misogyne-2025080109314580247

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Par ailleurs, près de trois femmes sur dix (30,4 %) ont subi une violence physique conjugale depuis leur première union. La prévalence de cette forme de violence est beaucoup plus faible au cours des 12 derniers mois avant l’enquête, période à laquelle le pourcentage de femmes victimes de violences physiques conjugales est de 3,3 %. La prévalence des violences physiques hors union est plus élevée en milieu rural (72,8 % modérées et 6,1 % sévères) qu’en milieu urbain (65,2 % modérés et 10 % sévères). Cette même tendance est observée si l’on s’intéresse à cette forme de violence avant l’âge de 18 ans.

En se référant aux 12 mois ayant précédé l’enquête, il apparait que la tendance est inversée, en ce sens que la prévalence de cette forme de violence devient plus importante en milieu urbain (3,7 % modérés et 1,6 % sévères) en comparaison du milieu rural (3,5 % modérés et 0,2 % sévères). Les résultats révèlent quelques disparités dans la prévalence des violences conjugales physiques selon le milieu de résidence et la période.

En effet, depuis la première union, les femmes vivant en milieu rural affichent une prévalence plus élevée, avec un pourcentage de 35,8 %, comparativement à celles vivant en milieu urbain avec 26,1 %. Cependant, cette tendance s’inverse lorsque l’on se réfère aux 12 derniers mois précédant l’enquête, période durant laquelle cette prévalence est légèrement plus élevée en milieu urbain (3,6 %) qu’en milieu rural (3,1 %). Les résultats de l’enquête montrent que 77,4 % des femmes déclarent avoir été victimes de violences psychologiques avant leurs 18 ans dans un contexte hors union. Cette proportion est de 80,8 % chez celles déclarant l’être au cours de la vie.

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Il a été demandé aux femmes si elles ont subi une violence psychologique au cours des 12 derniers mois. Parmi celles-ci, 18,2 % en ont été victimes. S’agissant des violences psychologiques conjugales, les résultats de l’enquête montrent que près de six femmes sur dix (60,9 %) sont victimes de ce type de violence depuis la première union et près de deux femmes sur dix (18,7 %) l’ont subi au cours des 12 derniers mois.

Sénégal : 3 femmes sur 10 ont subi au moins une forme de violence

Plus de huit femmes sur dix sont victimes de violences psychologiques hors union au cours de leur vie, et ce quel que soit le milieu de résidence. Cette proportion est de 76,9 % en milieu urbain contre 78,2 % en milieu rural pour celles l’ayant vécu avant leurs 18 ans. En considérant les 12 derniers mois précédant l’enquête, les proportions sont respectivement de 22,5 % et de 12 %.

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Les résultats révèlent aussi que les victimes de violences psychologiques conjugales sont plus fréquentes en milieu urbain qu’en milieu rural, quelle que soit la période. Depuis la première union, les pourcentages sont de 62,1 % en milieu urbain et de 59,4 % en milieu rural. Au cours des 12 derniers mois, ils sont respectivement de 22,3 % et de 14,5 %.

17,3 % des femmes âgées de 15 ans ou plus ont subi des violences sexuelles hors union

Au Sénégal, 17,3 % des femmes âgées de 15 ans ou plus ont subi des violences sexuelles hors union au moins une fois dans leur vie. Parmi ces femmes, 14,7 % étaient victimes de violences sexuelles modérées et 2,6 % de violences sexuelles sévères. Chez les femmes ayant subi les violences sexuelles avant l’âge de 18 ans, la prévalence s’élève à 15,1 %, dont 13,5 % pour des violences sexuelles modérées et 1,7 % pour des violences sexuelles sévères.

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Selon le rapport, en dépit des campagnes de sensibilisation et de lutte contre les violences conjugales, celles-ci persistent, avec une prévalence de plus de 2 % au cours des 12 derniers mois. De plus, 8,3 % des femmes en union ou ayant été en union ont été victimes de violences sexuelles de la part de leur mari/partenaire, depuis la première union. Par ailleurs, cette proportion s’élève à 2,2 % au cours des 12 derniers mois. Chez les femmes ayant au moins subi une violence sexuelle hors union au cours de leur vie, celles vivant en milieu urbain en sont plus victimes (18,2 % contre 16,1 % pour celles résidant en milieu rural).

Parmi les femmes ayant subi la violence avant l’âge de 18 ans, les différences entre les prévalences selon le milieu de résidence sont minimes. En effet, 15,2 % (dont 1,2 % pour les violences sexuelles sévères et 14,0 % pour les violences sexuelles modérées) des femmes du milieu rural et 15,0 % (dont 2,0 % pour les violences sexuelles sévères et 13,1 % pour les violences sexuelles modérées) de celles du milieu urbain déclarent avoir été victimes de violences sexuelles avant leur 18e anniversaire.

Par ailleurs, au cours des 12 derniers mois, 2,2 % des femmes vivant en milieu urbain ont subi des violences sexuelles contre 1,3 % des femmes du milieu rural. Quelle que soit la période de référence, les femmes du milieu urbain sont plus victimes des violences sexuelles dans le cadre conjugal. En effet, chez les femmes vivant en milieu urbain 9,9 % ont été victimes de violence depuis leur première union et 2,9 % au cours des 12 derniers mois. Par contre, chez celles résidant dans le milieu rural 6,3 % en sont victimes depuis la première union et 1,3 % depuis les 12 derniers mois.

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