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Violences faites aux femmes : 1300 cas en 2024, voici la région la plus "misogyne"

Pour l'année 2024, l’Association des juristes sénégalaises (AJS) a repertorié dans ses "Boutiques de droit" plus de 1300 cas de violences faites aux femmes.

La moitié des cas concernent des violences sexuelles et physiques

Plus de 1.300 cas de violences faites aux femmes ont été enregistrés en 2024 dans les "Boutiques de droit", ces espaces d’assistance juridique gratuite mis en place par l’Association des juristes sénégalaises (AJS). Selon l’organisation, la moitié de ces cas concernent des violences sexuelles et physiques, une tendance alarmante qui reflète l’ampleur des atteintes aux droits des femmes dans le pays. 

Violences faites aux femmes :  1300 cas en 2024, voici la région la plus "misogyne"
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Lire plus : https://www.pulse.sn/articles/news/violences-conjugales-au-senegal-que-disent-les-chiffres-2024121108470339990

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« Les statistiques des Boutiques de droit témoignent à suffisance de la problématique des violences dans notre société, qui minent le quotidien des femmes et constituent un frein au développement », alerte l’AJS dans un communiqué publié à l’occasion de la Journée internationale de la femme africaine, célébrée chaque 31 juillet. Ces violences prennent des formes diverses : mutilations génitales féminines, mariages précoces ou forcés, violences économiques, psychologiques et sexuelles.

À l’AJS, on estime qu’il faut désormais « une volonté politique manifeste pour lutter efficacement contre les violences faites aux femmes et aux filles ». L’Association appelle également au respect de la Convention de l’Union africaine sur les violences faites aux femmes, adoptée cette année, afin de « prévenir, éliminer et répondre à toutes les formes de violences subies sur le continent ».

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Diourbel, région où la femme est la plus violentée

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L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) a effectué une enquête nationale de référence sur les violences faites aux femmes au plan national durant les 12 derniers mois. Selon l’enquête, au cours des douze derniers mois, plus d’un tiers des femmes âgées de 15 ans ou plus au Sénégal (31,9 %) ont subi un type de violence. C’est dans la région de Diourbel que cette prévalence récente est la plus élevée (42,6 %), tandis que celle de Fatick est la moins élevée (15,1 %).

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Les violences faites aux femmes hors union

Concernant les violences faites aux femmes hors du cadre conjugal (hors union), les résultats sur la prévalence des violences faites aux femmes au Sénégal, dans un contexte hors union, révèlent qu’une proportion importante de femmes, soit 87,5 %, ont déclaré avoir subi des violences avant l’âge de 18 ans. De même, la majeure partie des femmes (89,2 %) ont signalé avoir été victimes de violences au cours de leur vie. Enfin, concernant les violences subies au cours des 12 derniers mois précédant l’enquête, la prévalence baisse, mais reste conséquente, avec 21,7 % des femmes rapportant avoir été victimes de violences durant cette période.

En ce qui concerne les violences conjugales faites aux femmes, 70,2 % des femmes ont déclaré en être victimes depuis le début de leur première union. De plus, sur une période plus récente, soit les 12 derniers mois précédant l’enquête, 22,4 % des femmes ont déclaré avoir subi des violences conjugales.

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Prévalence des violences hors union au cours des 12 derniers mois selon la région

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On apprend aussi que c’est dans la région de Diourbel qu’on enregistre la plus forte prévalence de violence récente à l’égard de femmes dans le cadre hors union, avec 38,9 %, suivie par la région de Dakar (25,9 % de femmes affectées). La région de Fatick présente la prévalence la plus basse, avec moins d’une femme sur dix (8,1 %) ayant subi un type de violence hors union. Selon l’analyse régionale, les violences conjugales subies depuis la première union sont les plus fréquentes chez les femmes de Matam, avec un taux de 84,7 %. Elles sont suivies par celles résidant dans les régions de Thiès (79,9 %), Louga (79 %) et Tambacounda (73,8 %).

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Les prévalences les plus basses de ces violences sont enregistrées dans les régions de Kaffrine (49,4 %), Kaolack (55,5 %) et Fatick (60,6 %). En ce qui concerne la violence récente (durant les 12 mois précédant l’enquête), les prévalences les plus hautes ont été notées chez les femmes de Thiès (32,7 %), Dakar (29,8 %) et Louga (26,3 %). Comme pour les violences subies depuis la première union, Kaffrine reste la région où les femmes ont le moins souffert de violences conjugales au cours des 12 derniers mois, avec seulement 5,5 %, renseigne le rapport.

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