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Le président de l’UFDG a animé, hier jeudi, une conférence de presse au siège de son parti, à Hamdallaye Minière, suite à la décision de la junte militaire au pouvoir de le déloger de son domicile privé de Dixinn. Dans ses explications, Cellou Dalein Diallo qui a tenu tête au régime de Alpha Condé, pendant ses onze ans de pouvoir, jure n’avoir violé aucune loi en acquérant ce domaine privé de l’État guinéen.
L’opposant a démontré, preuve à l’appui, qu’il n’a pas profité de sa position d’alors pour accaparer un bien de l’Etat. « Voilà la lettre que Foromo (ministre de l’Habitat) m’a envoyée pour me dire de verser le montant de 406 millions (GNF) à l’ordre du patrimoine bâti public», informe-t-il. Précisant qu’en lieu et place de la faveur qui lui était proposée par les autorités d’alors, « j’ai estimé que si je dois acheter, je préfère acheter au prix du marché. »
Dans la procédure, explique-t-il dans des propos repris par Guinéenews, au niveau de la société générale où il avait demandé le prêt, «il (DG) a rédigé un contrat de prêt assorti d’un échéancier de remboursement (…). Il a émis un chèque de banque. Il a dit mais on prendra l’hypothèque qu’on lèvera lorsque vous aurez fini de rembourser. Il a donc fait un chèque de banque dont voici la copie à l’ordre du patrimoine bâti public. Il m’a envoyé, c’est la société générale qui paie directement sur son compte. J’ai transmis au ministre de l’Habitat suite à sa lettre me demandant de verser. Ils l’ont transmis au patrimoine bâti public qui l’a encaissé et délivré une quittance. Au terme de la procédure, au vu de ses documents, le président de la République a pris un décret pour ceux qui connaissent la signature du général Lansana Conté autorisant la cession m’attribuant ainsi le terrain, au prix du marché. »
Auparavant, dans son propos introductif, Dalein déclare à propos de sa sortie médiatique, pouvoir rassurer que ‘’c’est moins pour défendre un bien, une propriété que pour défendre son honneur et sa réputation.’’ Avant d’ajouter : « J’ai travaillé pendant une trentaine d’années pour l’Etat guinéen à différents postes, dont une dizaine en tant que ministre de la République. Je n’ai jamais été entendu par un officier de police judiciaire ni par un juge pour des faits présumés de corruption ou de détournement de deniers publics. J’ai toujours dit et répété que je suis un homme d’honneur, pas un homme d’argent. Pendant cette carrière administrative, je me suis fait une réputation d’homme intègre et relativement compétent parce que c’est à ce titre que je suis entré au gouvernement en 1996. J’ai essayé dans l’exercice des fonctions ministérielles qui m’ont été confiées de m’imposer une rigueur exceptionnelle… »