Une dynamique retrouvée. La saison du Stade Rennais est pleine de rebondissements et il était difficile d’analyser cette équipe. Après un début de saison complètement manqué et une crise sportive, l’étau semblait se resserrer autour d’Habib Beye. Le coach sénégalais était même plus que jamais sur le départ après un enchaînement de défaites, et Rennes avait fini par lui donner un ultimatum. Avec un groupe accusé d’avoir lâché son coach et des cadres en cruel manque de confiance, on ne donnait pas cher de la peau de l’ancien entraîneur du Red Star. Et pourtant…
Après un match nul face à Toulouse (2-2), la formation rennaise a relevé la tête en enchaînant des victoires de plus en plus marquantes : 4-1 face à Strasbourg, 1-0 face au Paris FC, puis une nouvelle victoire 4-1 contre l’AS Monaco ce samedi soir. Dix points pris sur douze possibles, quasiment le même total que sur les neuf premières journées de Ligue 1 (11 points). Sur le terrain, Rennes ne s’est pourtant pas métamorphosé. Les joueurs n’ont presque pas changé, et pourtant le contenu est bien différent. Pour Habib Beye, tout n’est qu’une question de confiance, de dynamique qui a basculé.
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Une série qui fait du bien
« Lorsqu’on faisait des 2-2 et que les matches n’étaient pas forcément aboutis ou constants, il y avait beaucoup de qualités dans notre jeu sur les périodes abouties. Je prends la première mi-temps de Nantes : c’est du très haut niveau. Après, je ramène cela aussi au vécu commun de cette équipe avec cinq-six nouveaux joueurs, et il fallait qu’ils aient des automatismes, un vécu positif et négatif. Quand vous êtes presque en train de toucher le fond, que les résultats négatifs s’enchaînent avec le même scénario, j’ai dit aux gars après Toulouse : “Les solutions, on les a, mais il doit y avoir une prise de conscience par rapport à ce qu’on est capables de faire. S’il n’y avait pas de football, je vous dirais que c’est fini, qu’on est morts. Mais lorsque vous produisez du jeu, vous savez qu’à un moment donné la réussite va tourner.” Je prends l’exemple du match contre le PFC : je vous garantis qu’il est moins abouti que d’autres où on n’a pas eu de résultat. On gagne avec un peu de réussite parce qu’on a été constants sur 90 minutes, comme contre Monaco. Et on sait que notre moment va arriver, parce que la confiance est plus importante en ce moment et qu’on a beaucoup de talent dans cette équipe pour valider nos temps forts », a-t-il expliqué en conférence de presse.
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Sur le papier, cette équipe se reflète désormais dans des joueurs en pleine confiance. Le duo défensif Jérémy Jacquet – Ait Boudlal commence à s’imposer, et Habib Beye parvient surtout à installer une ossature stable dans son système à trois défenseurs. Le retour de Breel Embolo a également fait beaucoup de bien, notamment grâce à sa capacité à peser sur les défenses et ainsi libérer Lepaul et les deux pistons (Al-Tamari et Frankowski). En bref, une machine qui s’affine, qui profite d’une réussite retrouvée et d’un moral en hausse. Cela se ressent sur le terrain : cette équipe ne doute plus, ne tremble plus. Désormais 5e du classement, Rennes pourra tenter de confirmer sa belle série le week-end prochain face à Metz. En cas de succès, la troupe d’Habib Beye pourrait revenir très fort et commencer à rêver du podium.


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