Le dossier de l'arnaque liée aux cryptomonnaies, avec la méthode appelée Ponzi évolue au niveau du 2e cabinet d’instruction. En effet, le magistrat instructeur a fait une délégation judiciaire transmise à la Division spéciale de la Cybersécurité.
Pour rappel, un réseau de faussaires composé de Chinois et de Sénégalais a grugé plus de 4 milliards FCFA (provisoires) à des milliers de Sénégalais via Internet et les services de transfert d'argent Wave et Orange Money.
Dans la délégation judiciaire, le juge d'instruction a demandé à la DSC de traquer le cerveau et les escrocs restants impliqués dans cette arnaque à la Ponzi.
La société E-FPC est au cœur de cette arnaque a été démantelée, mercredi dernier, par la DSC. Un Sénégalais, un Camerounais et cinq ressortissants chinois étaient au centre de cette vaste escroquerie.
En effet, tout est parti d’une plainte de Alassane Tall, mandaté par près de 2000 victimes escroquées par la plateforme E-FPC poursuivie pour abus de confiance et escroquerie via internet. Alassane Tall explique les circonstances de cette arnaque à la cryptomonnaie. « Au moment de rédiger la plainte, nous étions 1811 victimes. Mais le nombre a augmenté et nous en sommes actuellement à plus de 2000 victimes dans le collectif », a-t-il confié, non sans révéler qu’ils ont recensé 30 000 victimes au Sénégal.
Le modus operandi ?
Le préjudice encore provisoire, est actuellement chiffré a plus de 4 milliards de FCFA. Les transactions se faisaient via Orange Money et Wave et les malfaiteurs avaient recours à un faux parrainage comme modus operandi, par le truchement d’un lien d’invitation. Après inscription, vous pouvez obtenir 1000 FCFA et vous pouvez également obtenir des machines minières.
Dès que l’internaute clique sur le lien, une page d’inscription s’ouvre et lui demande d’entrer son numéro de téléphone et de créer un mot de passe, avant de le confirmer. Aussitôt après la somme de 1000 FCFA s’affiche sur son compte. Et c’est comme cela que la bande arrivait à disposer des données personnelles de ces victimes pour en faire un usage illicite.
Pour mieux ferrer leurs victimes, les arnaqueurs avaient mis en place différents niveaux dont celui de « Vip » qui nécessitaient des investissements différents et répartis entre cautions et locations. Les mises variaient entre 9000 francs Cfa et 4 millions par personne grugée.