Gros rebondissement dans l'affaire de la Pouponnière 'Keur Yeurmandé' de Ndella Madior Diouf sise à Sacré-Coeur. Plus de 3 mois se sont écoulés depuis l'éclatement de ce scandale, cette affaire refait surface avec une demande formulée par la directrice de Saphir Fmqui, qui a saisi le juge d'instruction pour obtenir une liberté provisoire.
La balle est désormais dans le camp du magistrat instructeur. Il reste à voir s'il accordera la liberté provisoire à la directrice de la radio Saphir Fm. Étant donné qu'il y a des délais à respecter dans une procédure de demande de liberté provisoire, le juge d'instruction a moins d'une semaine pour statuer sur la demande de Ndella Madior Diouf.
Dans cette affaire, il faut rappeler que l'enquête de la Sûreté urbaine a révélé que le nombre de décès de bébés est passé de 3 à 6 nourrissons. Il s'agit des bébés Zolleinka Ndella Madior Diouf, Akon Anta Sarr Bijou Ngoné, Youssou Ndour, Mohamed Samba Ndiobène Kâ et Marema.
- Un animateur de sa radio Saphir FM enterrait les bébés morts
Certains bébés sont morts à la pouponnière "Keur Yeurmandé", d'autres sont décédés à l'hôpital Albert Royer, à Dalal Jamm, à Samu Municipal ou à la clinique Amitié. Ces décès ont eu lieu au mois d'octobre 2023. Pis, l'enquête a permis de dévoiler que les six bébés décédés ont été enterrés clandestinement. Et c'est l'animateur de la radio Saphir FM, qui se chargeait de l'inhumation des nourrissons.
- Ndella Madior Diouf signait personnellement les actes de décès
Encore plus grave, l'enquête a révélé que Ndella Madior Diouf signait les actes de décès des enfants à travers sa structure de santé dénommé SOS. Dans la foulée, un de ses animateurs de la radio Saphir FM, EL Sène était charger de l'enterrement des bébés. Arrêté, il est placé en garde à vue à la Sûreté urbaine de Dakar.
- Une 2e pouponnière de Ndella Madior Diouf découvert
Ce n'est pas tout. Les enquêteurs de la Sûreté urbaine se sont également déplacés à Saly où ils n'ont pu trouver des bébés ou des femmes enceintes. Néanmoins, des objets trouvés sur place, dont des jouets d'enfants et des couches, laissent croire que des bébés ont eu à séjourner dans cette zone. La gendarmerie de Fimela qui a effectué le déplacement renseigne dans son rapport que des femmes enceintes ont eu à séjourner dans cette villa de Simal, mais elles ont toutes disparu dès l'affaire de la pouponnière "Keur Yeurmandé" a éclaté.