Dans son rapport annuel, publié ce mardi, Amnesty international affirme que l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022 a « dévoilé au grand jour l'hypocrisie des États occidentaux », qui ont réagi avec force à l'agression russe.
Amnesty International accuse l'Occident de pratiquer une politique de deux poids, deux mesures dans la gestion des crises telles que celle des réfugiés et des droits de l'homme.
Amnesty-Internation-presentation-rapport
Lire Aussi
Poursuivant, l’ONG, indique que les occidentaux ont fermé les yeux sur les violations commises ailleurs comme le précise Philip Luther, conseiller principal pour Amnesty International : « Les États européens, entre autres, ont également fait preuve de deux poids, deux mesures, car tout en condamnant la Russie, ils ont toléré ou ont été complices de graves violations commises par leurs alliés, l'Arabie saoudite, l'Égypte et Israël ... ».
Arrivée de refugiés
pulse senegal
En Ethiopie, l'ONG critique les réponses pitoyables face à l'un des conflits les plus meurtriers de l'histoire récente et une approche différente adoptée par les pays occidentaux à l'égard des réfugiés. « Nous avons accueilli les réfugiés d'Ukraine, à juste titre, mais nous n'avons pas eu la même approche à l'égard des autres réfugiés et migrants que nous avons souvent laissés mourir en Méditerranée », a indiqué la note officielle.
Accueil-refugies-ukrainiens-en-France-AFP-LAURE-BOYER-HANS-LUCAS
Africanews
ADVERTISEMENT
Ileana Bello, directrice générale d'Amnesty International Italie, a également déploré que son pays ait renouvelé le protocole d'accord avec la Libye, pour trois années supplémentaires et qui prévoit entre autres le contrôle des frontières et le rapatriement des migrants.
Enfin selon le même rapport, l'année 2022 a vu une « détérioration générale des droits civils et politiques », ceux-ci subissant une « répression » dans certains pays occidentaux comme la France, où Agnès Callamard, secrétaire générale d'Amnesty, pointe du doigt l'usage illégal de la force par les policiers et les gendarmes contre les manifestants.
