Cap-Vert : un bateau échoue avec 90 migrants ouest-africains, 56 Sénégalais sauvés

La pirogue avec 90 migrants, partie de Gambie, dérivait depuis 25 jours. C'est un gardien de phare qui a prévenu les autorités cap-verdiennes.

Migrants

Les secours cap-verdiens ont recueilli samedi soir 90 migrants ouest-africains, dont deux morts, dans une pirogue qui dérivait dans les eaux de l'archipel, a rapporté dimanche l'agence de presse nationale Inforpress. Les migrants récupérés dans la partie nord de l’île cap-verdienne de Boa Vista venaient du Sénégal, de Gambie, Guinée-Bissau et Sierra Leone, a indiqué Inforpress en citant la police locale. Elle n'a pas précisé quand ils avaient quitté les côtes ouest-africaines, ni quelle était leur destination.

Selon le journal Expresso das Ilhas, ils étaient partis de Gambie il y a 25 jours. La police cap-verdienne a été alertée par un gardien de phare de Boa Vista, a relaté Inforpress. Dans la pirogue tombée en panne d'essence, les secours ont trouvé 88 personnes en vie, dont trois femmes et deux adolescents de 14 et 16 ans, et deux hommes morts, a dit le commandant de police local, Evandro Sousa, cité par l'agence. Parmi ces migrants, « 56 venaient du Sénégal, 26 de Gambie, cinq de Guinée-Bissau, un de Sierra Leone, un de Guinée-Conakry et un du Mali. Au moins quinze d’entre eux sont des mineurs de 14 à 17 ans et il n’y avait que trois femmes. De même, 81 personnes reçoivent des soins médicaux».

56 migrants sénégalais secourus

Six des occupants de l'embarcation, en état de déshydratation, ont été hospitalisés. La plupart des autres ont été installés temporairement dans un bâtiment de l'île avant leur transfert vers un autre hébergement où leurs identité et nationalité seront vérifiées, a dit le policier. Le Cap Vert a déjà recueilli des migrants en détresse par le passé, mais rarement autant.

Archipel de l'Atlantique situé à quelques centaines de kilomètres des côtes ouest-africaines, il se trouve sur la route migratoire empruntée chaque année par des milliers d'Africains fuyant la pauvreté ou la guerre pour l'Europe, malgré la dangerosité du périple qui coûte la vie à des centaines d'entre eux.

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Ils voyagent à bord de modestes bateaux ou pirogues à moteur fournis par des passeurs monnayant le voyage. Beaucoup accostent aux Canaries, archipel espagnol et porte d'entrée de l'Europe.

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