Des manifestations contre la junte au pouvoir en Guinée depuis septembre 2021 se sont déroulées ce jeudi à Conakry, paralysant la capitale guinéenne, malgré l’interdiction des autorités et un dispositif policier important. Une personne a été tuée, ont affirmé les organisateurs, une information qui n’a pas été confirmée par les autorités.
Des heurts ont éclaté entre de jeunes manifestants et les forces de l’ordre dans plusieurs quartiers de la capitale brulant des pneus et posant des barricades.Une personne aurait été tuée.
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Cette manifestation, à l’initiative du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), une importante coalition de partis, de syndicats et d’organisations de la société civile, visait notamment à dénoncer la « gestion unilatérale de la transition » par la junte ainsi que son « refus systématique d’ouvrir un cadre de dialogue crédible » pour définir les termes de la transition.
Le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) et une autre importante coalition formée de partis, de mouvements et d’associations, l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD), avaient également appelé à se joindre au mouvement de protestation.
Des heurts ont éclaté dans plusieurs quartiers entre de jeunes manifestants et les forces de l’ordre, selon l'AFP, des barricades ont été dressées, des pneus brûlés. Et la police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser des groupes qui leur lançaient des pierres. Le parquet a ordonné jeudi des poursuites contre les organisateurs de la manifestation.
S’exprimant à Bissau, au cours d’une conférence de presse avec le président français, Emmanuel Macron, le président en exercice de l’organisation des Etats ouest-africains (Cédéao), Umaro Sissoco Embalo, a assuré avoir convaincu la junte d’accélérer le retour à la démocratie.