Mais c’était sans compter avec la voracité, l'agressivité de soldats qui ont l’habitude de se nourrir de sang. Du sang des innocents. Déby-père a longtemps vécu dans cette sphère de feu. Il a beaucoup tué, il a beaucoup maltraité, il a beaucoup martyrisé. Usant avec une froideur du bâton et de la carotte. Les opposants et autres personnalités qui fustigeaient son règne, sa gabegie étaient corrompus ou éliminés. Il a toujours parlé par les armes. Il a péri par les armes. Au front, précise la version officielle que dément une rumeur persistante qui voudrait qu’Idriss Déby soit tué par ses proches pour mieux jouir du pouvoir et de ses délices. Si son fils général sanguinaire a accédé au pouvoir et essaie de s’y maintenir c’est à cause du désordre longtemps entretenu dans ce pays divisé mais aussi à cause de la duplicité de la communauté internationale qui a « laissé faire ».
Mahatma Idriss Déby est l'unique responsable de la tuerie de ce jeudi 20 octobre 2022 au Tchad. S'il avait respecté son engagement de faire une transition de dix huit mois et de partir tranquillement, on allait pas assister à cette tension et cette violence inouïes qui ont abouti à cette hécatombe. Oui nous n’exagérons rien. Il s'agit bien d'un drame inacceptable qui était évitable.
Le corps d’un manifestant recouvert du drapeau tchadien, à N’Djamena le 20 octobre 2022 -AFP
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« Ils nous tirent dessus. Ils tuent notre peuple. Les soldats du seul général qui a refusé d’honorer sa parole et aujourd’hui c’est la fin des 18 mois, voilà comment il entend installer la dynastie en tuant le peuple ». Plus de 30 morts. L’opposant Succès Masra a bien décrit la situation au Tchad.
