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Les enseignants repoussent la proposition de l'Etat : "69 milliards FCFA, c'est insignifiant"

On est encore loin de l'épilogue du feuilleton entre l'Etat du Sénégal et les Enseignants syndicalistes qui prévoient de repartir en grève à partir du mardi 15 février.
Salle de classe
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Les syndicats d’enseignants ont rejeté les propositions de l’Etat qui a débloqué 69 milliards Fcfa. Ils jugent insuffisantes, tout en réclamant des actes concrets.

La nouvelle rencontre entre les syndicats d’enseignants et le gouvernement n’a pas permis de lever les menaces qui pèsent sur l’année scolaire. Les deux parties se sont quittées sans avancées majeures.

En effet, les syndicats d’enseignants ont formellement rejeté les propositions de l’Etat qu'ils jugent insuffisantes, tout en réclamant des actes concrets. Le Gouvernement s’est engagé à sortir 69 milliards de Fcfa pour les revendications des enseignants. Lesqelles tournent autour de l’augmentation de l’indemnité d’enseignement de 60% de la solde indiciaire, de l’augmentation de 100% de la prime scolaire, le relèvement de 100% de l’indemnité de recherche documentaire et de surcharge horaire, l’augmentation de l’indemnité de contrôle et d’encadrement de 100%, la hausse de 5% du point d’indice, l’institution d’une indemnité d’administration scolaire et la défiscalisation de l’indemnité de logement.

Les 69 milliards Fcfa ont été jugés insuffisantes par les « Hussards noirs ». Ainsi ont-ils décidé de poursuivre leurs plans d’actions pour la satisfaction totale de toutes leurs doléances. Les deux parties doivent se rencontrer encore la semaine prochaine. Selon Hamidou Diédhiou, porte-parole des syndicats, ce que l'Etat a mis sur la table est en deçà des demandes des syndicats. "Nous sommes fatigués", a-t-il asséné, mettant en cause toutes les promesses non-tenues de l'Etat.

"Depuis 2018, c’est aujourd’hui, que pour la première fois, nous recevons une proposition du gouvernement sur la question relative aux deux aspects qui ont fait l’objet d’achoppement, c’est-à-dire, le système de rémunération et la question du corps des Administrateurs. Quand on annonce un montant, aussi mirobolant soit-il, il faut l’arrimer à l’offre, à la réalité du pays", a déclaré le secrétaire général du Sels, porte-parole des syndicalistes.

Il ajoute : "69 milliards, c’est une chose, mais l’autre chose est de le confronter à la population concernée, de confronter cette offre à ce qui est demandé. Ce qui est demandé depuis 2018, par rapport au fait que l’Etat accepte qu’il y a effectivement des incorrections, des iniquités qu’il faut réparer dans ce système de rémunération. Nous avons concédé que les 69 milliards étaient largement insignifiants. Il fallait aller dans le sens de l’améliorer objectivement."

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