À tous les Zémmour ! [Opinion]

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Officiellement, car les intentions de ce polémiste très peu ordinaire, étaient claires. Ses nombreux déplacements en France et ailleurs, ces déclarations intempestives, son activisme, la publication de son livre. Tout était fin prêt pour se jeter… dans la Manche. Si vu d'Afrique, cette candidature dérange, c'est que l'homme représente la face sombre de l'Hexagone. Xénophobe, raciste, peu sympathique, repoussant, vilain. Zémmour ne cache pas ses objectifs. Logique avec lui-même, il promet de réduire les étrangers à leur plus simple expression. Il veut "remettre les musulmans à leur place". Les Noirs et autres émigrés seront sans nul doute à l'étroit. Il veut pousser la droite à l'extrême droite. Il annonce l'apocalypse et affiche sur un ton grandiloquent : "Il n’est plus temps de réformer la France, mais de la sauver».

Éric Zémmour n'inquiète pas seulement en Afrique, il suscite de vives réactions en France "pays des lumières". Même l'autre extrémiste Marine Le Pen se démarque : «La fermeté n’est pas la brutalité. C’est un polémiste, ce n’est pas un candidat à la présidentielle. Il écarte et divise », a-t-elle ainsi avancé. Une forte résolution est prise contre les dérives néfastes de la division. La preuve: Joséphine Baker est entrée au Panthéon le même jour, comme un signal fort contre la bêtise. Baker est particulière. Femme, noire, artiste de scène née à l'étranger. Une vraie figure anti-zémourienne. Un symbole fort. Elle portait une certaine idée de l'Homme, elle ne défendait pas une couleur mais des valeurs, assure le président français Emmanuel Macron. Toutefois, le dernier mot revient aux Français. S'ils se "Trump", c'est tant pis pour eux.

Chez nous au Sénégal, nous devons aussi tout faire pour préserver ce qui nous rassemble, ce qui nous ressemble : un peuple, un but, une foi. Nous devons éviter les mots abjects et lutter avec acharnement contre les "Gastonneries", les « zémoureries».

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