Le blocus de la police devant le domicile d’Ousmane Sonko à la Cité Keur Gorgui a été levé. Face à la presse, ce mardi, le ministre porte-parole du Gouvernement a indiqué les raisons pour lesquelles les barrières ont été levées. ‘’C’est parce qu’il y a plus de risque de maintenir le blocus", a-t-il justifié, avant de rappeler la mission régalienne de l'État.
Les barrières de la police devant le domicile d’Ousmane Sonko à la Cité Keur Gorgui ont été complètement levées. Interrogé à ce sujet, le ministre Abdou Karim Fofana porte-parole du gouvernement donne les raisons.
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Selon le ministre Abdou Karim Fofana, "(...) l'État a une mission de la gestion de l'ordre public. Vous avez constaté avant le mois de juin, il y a eu beaucoup d'appel à manifester et à l'insurrection et tous les déplacements de Sonko se sont soldés par des casques, morts, des scènes de violences et pillages. Alors pour éviter tout cela la police a décidé d'appliquer la prévention. Aujourd'hui il y a un plus de risque, plus d'appel à l'insurrection, y a plus lieu de maintenir le blocus", a déclaré le porte-parole du gouvernement.
A la question à savoir si l’Etat va vers l'arrestation de Ousmane Sonko avec la décision de justice disponible, Fofana refile la patate chaude au procureur. "Ce sont des questions judiciaires. Même si le ministre de la Justice a évoqué la disponibilité de la décision de la justice après il a d'autres procédures à suivre. Alors ça dépend du Procureur de la République malheureusement je le suis pas", a-t-il fait savoir.
Le maire de Ziguinchor, via son chef de protocole, Djiby Guèye, estime que cette levée des barrières est, toutefois, un non-événement. A l'en croire, le leader de Pastef Ousmane Sonko invite ses militants à rester chez eux. "Le Président (Ndlr : Ousmane Sonko m'a dit d'aviser le peuple (militants) que ce n'est pas la peine de venir chez lui. Parce que ceci est un non-événement. Quand son moment de communiquer arrivera, il le fera, de même que pour les audiences", a rapporté le chef de protocole de Sonko, Djiby Gueye à la presse.
"C’est eux qui les avaient installées sans aucune base juridique et légale, c’est eux qui les ont enlevées sans négociations et concertations", avait confié le chef de protocole. Selon lui, le président du parti Pastef communiquera au moment opportun. Il informe aussi qu’il avisera le bureau politique et les militants de la reprise de ses activités.
Au lendemain du verdict du procès pour viols et menaces de mort à l'issue duquel il sera condamné à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse », Ousmane Sonko a été interpellé à Khoungueul et ramené de force chez lui à Dakar, à la cité Keur Gorgui, alors qu'il entamait sa "Caravane de la liberté". Ainsi, un imposant dispositif de sécurité a-t-il été déployé aux abords de son domicile dans le quartier de Cité Keur Gorgui.