Bien heureux qui comme Touré [Opinion du Contributeur]

Son contrat à l'Institut Africain de Management (IAM) a fait long feu. L'annonce de cette rupture brutale avait suscité de fortes réprobations, de l’indignation, une levée de boucliers et de fonds. Plus de 20 millions Fcfa rassemblés en quelques heures. Illustration d'une colère contre une décision inique, irréfléchie. Il y avait quand même des doutes tellement l’on pensait à juste titre que la République ne pouvait pas descendre aussi bas, pour humilier et réduire à néant un de ses fils qui a déjà payé lourdement après de graves accusations dans la gestion du dossier Ousmane Sonko-Adji Sarr.

Le communiqué du ministère de l’Enseignement supérieur est venu pour confirmer ce que tout le monde redoutait : une méchanceté gratuite. Les arguments évoqués par Cheikh Oumar Hann et ses services sont tellement fallacieux qu’ils frisent le ridicule. Eux-mêmes s’en sont rendus compte certainement. On n’a pas besoin d’être cultivé pour savoir que Touré remplit les critères pour enseigner dans n’importe quelle université du Sénégal. Seule une volonté de faire mal a guidé cette décision. C’est le chemin de la radicalité qui est toujours périlleux.

C’est en grande partie cette démarche, cette attitude passionnée qui est à l’origine du malaise vécu aujourd’hui par nos gouvernants. La radiation d’Ousmane Sonko a beaucoup joué dans son ascension actuelle. Le leader de Pastef a maintenant une parcelle de pouvoir. Il est maire et chef d’une opposition qui gagne en confiance après une troisième place à la dernière présidentielle.

Barthélémy Diaz aussi doit, en partie, sa « consécration » aux maladresses du pouvoir. Désormais, il a lui aussi un pouvoir que lui a confié le peuple. Le voilà qui donne une partie de son pouvoir au Capitaine Seydina Oumar Touré privé de « pouvoir ». Heureux qui comme Touré, est devenu millionnaire, populaire en plus d’avoir un job de conseiller technique dans une mairie si prestigieuse que celle de Dakar la capitale. Seul le pouvoir de Dieu est réel. Nous sommes très peu à le savoir. Hélas !