Interdiction de construire sur le littoral : ça fait pschitt !

Tout ça pour ça ! Le président Bassirou Diomaye Faye, qui avait annoncé en grande pompe la suspension de toutes les constructions sur le littoral, a lâché du lest.

Littorall (1)

La montagne a finalement accouché d'une souris. Annoncée pompeusement par les nouvelles autorités, la décision de la suspension des constructions sur le littoral s'est effondrée comme un château de cartes. C'est dire les autorités se révèlent être une simple baudruche dégonflée face à la réalité du pouvoir.

"Après avoir fait grand bruit, la mesure de suspension des constructions sur plusieurs parties du pays dont la Corniche de Dakar, est en train d’être rapportée en douceur", rapporte Le Quotidien. La même source ajoute : "Certains responsables de chantiers confient avoir obtenu l’autorisation de reprendre leurs chantiers. Loin des bruits et de la fureur. Pour dire que les enjeux sont très importants pour tous."

Le Quotidien a appris que le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye a "reçu la semaine dernière, une délégation composée de «cimentiers» et d’entrepreneurs en bâtiment, qui sont allés plaider pour la reprise des chantiers." "Les membres de la délégation, qui ont été reçus par la suite par le Premier ministre Sonko, ont fait valoir qu’en dehors du préjudice subi par ceux qui ont emprunté des millions pour faire leurs constructions, il y avait aussi une autre bombe qui se préparait au Port autonome de Dakar, avec des cargaisons de fer à béton commandées, ou de carreaux et autres céramiques, et qui ne pouvaient plus être dédouanées, et qui risquaient bientôt d’encombrer le Pad."

ADVERTISEMENT

Plus grave encore, rapporte la même source, "la mise en chômage technique de nombreux ouvriers et journaliers qui vivent des travaux effectués au jour le jour sur différents chantiers. Il s’agit de maçons, apprentis, ferrailleurs, carreleurs ou plombiers, qui, pour la plupart, sont payés à la tâche, et donc, dépendent de leur travail au jour le jour. L’un de ces entrepreneurs, qui a accepté de parler au journal Le Quotidien, a confié que pour ses deux chantiers sur la Corniche, il utilisait environ 500 journaliers. Et selon ses estimations, si l’on voulait faire une estimation sur le nombre de chantiers suspendus, on pourrait affirmer que ce sont environ 150 mille personnes dont les familles seraient ainsi plongées dans la précarité du fait de cette mesure."

ADVERTISEMENT

Témoin d'un événement? Contactez-nous directement sur nos réseaux sociaux ou via:

Email: temoin@pulse.sn

ADVERTISEMENT