À quelques mois d'élections législatives de grande importance, cette formation, sabre au clair, menace de faire face à Macky Sall. Une position notée à la suite d'une bataille âpre relative aux contentieux électoraux des dernières locales. La coalition Wallu Sénégal n'a pas su s'imposer à Pikine notamment où elle dénonce des fraudes massives et une « victoire volée ».
Le Parti démocratique sénégalais (Pds) est en mode radicale contre le pouvoir.
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La pilule est d’autant plus amère que les différentes manifestations de colère, les mobilisations n’ont pas servi à grand-chose. La participation du Pds à ces joutes du 23 janvier 2022 n'a pas été fameuse. C’est certainement l’une des raisons de cette radicalisation. Plutôt une volonté de radicalisation de Doudou Wade et de ses « frères » car les choses libéralo-libérales ont l’habitude d’évoluer de manière si expéditive.
Abdoulaye Wade nous a habitués à passer d’une extrémité à une autre. Ses menaces de « brûler » les cartes d’électeurs en 2019, ont été suivies par un boycott de la présidentielle, des négociations à Conakry et plus tard à une double rencontre avec Macky Sall à Massalikul Jinan et au Palais. Depuis, il y a eu peu d’évolutions jusqu’au baptême du « stade du Sénégal » qui porte le nom du Pape du Sopi. Il y a eu certes un communiqué du Pds pour saluer cette décision de Macky, il y a eu quelques « réactions de satisfaction » mais le peu d’enthousiasme et d’engouement noté présageait des moments heurtés.
« Si Macky Sall pense que le Pds a peur de lui, qu’il se détrompe. Car au Pds il n’y a pas de peureux », estime Doudou Wade. Un message dédié au président de la République. Mais aussi à l’opposition qualifiée de radicale à qui le Pds fait un clin d’œil peu amical. « Il est facile de descendre dans les rues et faire des victimes, mais notre conviction c’est que quand on a besoin de construire un pays, on ne se lance pas dans sa destruction », ajoute M. Wade. Une sorte d’opposition à une certaine opposition. Thierno Alassane Sall est dans la place. TAS déconne, sort un « machin » pour dénoncer les dérives. Attaques implicites contre les maires Yewwi, Guy et Capitaine Touré. Guy réplique sagement.