Saisie de médicaments à la Patte d’Oie: La défense annonce une plainte

Les individus mis en cause dans l’affaire dite des « faux médicaments » saisis, la semaine dernière, à la Patte d’Oie, par des éléments de la Sureté urbaine de la Police nationale, sont sortis de leur réserve pour se laver à grande eau. En effet, à travers un communiqué de presse, le collectif de leurs avocats, qui rappelle qu’il n’y a aucun délit, a déploré le « lynchage médiatique » dont sont victimes le pharmacien Dr. Aliou Ba et Compagnie.

Me ElHadji Diouf

« La défense alerte l’opinion sur le caractère non fondé de ces arrestations et rappelle l’impérieuse nécessité du respect de présomption d’innocence. Elle se réserve enfin le droit de poursuivre toute personne physique ou morale impliquée dans des faits de diffamations ou de dénonciation calomnieuse qui ont été commis au dépens d’un honnête citoyen et des étrangers qui ont décidé d’investir légalement dans notre pays », lit-on dans ce texte rendu public par Maîtres Amadou Aly Kane, Moustapha Diouf, Mohamadou Bamba Cissé, Aboubackry Barro, Abou Alassane Diallo.

Ils soutiennent que « cette structure, régulièrement inscrite au Rccm, à jour de ses obligations fiscales, est habilitée à importer du matériel médical sous le contrôle des autorités sénégalaises et conformément aux lois du pays ».

D’ailleurs, ont-ils rappelé, l’administration des Douanes, par le biais d’un communiqué de presse du 16 Avril 2021, a clairement affirmé qu’aucune infraction douanière ne peut être reprochée à la société Dahaico Sarl, qui est bien connue de ses services, celle-ci disposant de toutes les autorisations requises délivrées par la Direction de la Pharmacie et du Médicament.

« Qu’en affirmant qu’il n’y a aucun délit de contrebande, l’administration des douanes a blanchi les mis en cause de ce chef, lesquels ont respecté toute la procédure d’importation des produits incriminés. Que la réalité est que les produits importés sont constitués de dispositifs médicaux, encore appelés matériel médical ou encore accessoires médicaux. Des lors, le lynchage médiatique dont sont victimes les mis en cause, alors même que la procédure n’est qu’à sa phase d’enquête , constitue une grave violation de la présomption d’innocence et des droits de la défense », ont-ils plaidé.

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