Avion sorti de piste : un accident, des zones d’ombres, l'enquête confiée à la BEA

La sortie de piste d'un appareil Boeing à l'aéroport de Dakar est responsable de 11 blessés. Le modèle de l'avion était pourtant un "avion fiable", sans comparaison avec la série noire des 737 Max.

Grosse frayeur pour 78 passagers d’un avion Boeing

Onze personnes ont été blessées jeudi, dont quatre grièvement, au décollage d'un Boeing affrété par la compagnie Air Sénégal, qui est sorti de la piste, entraînant une fermeture de l'aéroport international de Diass, près de Dakar, a annoncé son gestionnaire.

L'avion de type 737/300, affrété par Air Sénégal auprès d'une compagnie privée, Transair, en partance pour Bamako, "a fait une sortie de piste lors de sa phase de décollage ce jeudi 9 mai 2024 vers 01H00 du matin", a indiqué dans un communiqué le service de communication du groupe gestionnaire de l'aéroport.

L'avion n'a pourtant rien à voir avec le modèle 737 Max impliqué dans de nombreux incidents, jusqu'à parler de série noire. "Le 737/300 est un avion fiable, qui a un très vieux passé, qui ne se fabrique plus.

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Cet accident de l’appareil de Transair affrété par Air Sénégal laisse apparaître nombre de zones d’ombres dans la gestion de cette affaire. De même qu’il laisse des questions sans réponse. D’une part, des experts de l’aéronautique s’interrogent sur la responsabilité de Air Sénégal dans cette affaire. Car, l’on se demande «si la compagne nationale avait audité Transair avant d’y mettre des passagers.

Si oui, quand ?» La question a son importance en ce sens que Air Sénégal doit disposer de la certification Iosa qui est un programme d’audit développé par l’Association du transport aérien international (Iata) et entré en vigueur depuis 2001, informe L'OBS. Cet audit devrait permettre à Air Sénégal de s’assurer que Transair respecte des standards de qualité.

D’autre part, une question fondamentale se pose dans le milieu de l’aviation depuis la survenance de l’accident. Des experts du secteur se demandent si l’affrètement de l’avion de Transair par Air Sénégal est couvert par un contrat d’assurance, comme l’exigent les règles de l’aviation civile.

La BEA enquête

Dans son communiqué, le ministère des Transports déclare que «sur instruction du ministre, le Bureau d’enquête et d’analyse (Bea) a ouvert une enquête pour déterminer les causes de l’accident». Le Bea pour la sécurité de l’aviation civile s’est autosaisi depuis la survenance de l’accident. D’après des informations de L’Observateur, c’est le Directeur du Bea Sénégal, Mamadou Gningue, qui pilote les opérations depuis mercredi soir.

Cet ingénieur de l’aviation civile, aidé par son équipe, procède à des constats et autres interrogatoires de toutes les personnes impliquées directement ou indirectement dans cette catastrophe qui n’a pas encore livré tous ses secrets.

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