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Casamance : 500 mines et engins explosifs enlevés sur plus de 2 millions de m2

Les activités de déminage conduites par l’Etat en Casa­mance ont permis d’enlever 500 engins explosifs et mines antipersonnel depuis 2007, sur 2 118 125 mètres carrés;
mine antipersonnel
mine antipersonnel

La révélation est faite par le directeur du Centre national d’action antimines au Sénégal (Cnams), l’ambassadeur Papa Maguèye Diop.

« 500 engins explosifs et mines antipersonnel ont été enlevés en Casamance, et 2 118 125 mètres carrés sont à ce jour déminés », a-t-il indiqué en marge d’une ,rencontre portant sur la problématique du déminage en Casamance.

« Aujourd’hui, 54 localités et 139 zones de la Casamance sont déminées. Il reste 101 localités non déminées » dans le nord Sindian, à Nyassia, à Sédhiou et au sein du Parc national de Basse-Casamance, a indiqué M. Diop.

Les mines ont causé en Casamance «au total 870 victimes, civiles et militaires». Parmi ces victimes, « 186 personnes civiles, qui sont nos cibles prioritaires, sont prises en charge par le Cnams », a souligné le directeur du Centre national d’action antimines au Sénégal.

« Un travail a été fait. Des réalisations ont été faites depuis 2007 par l’Etat du Sénégal malgré les défis restants », a ajouté l’ambassadeur Papa Maguèye Diop, selon lequel un programme de déminage sera très bientôt lancé dans la zone de Bignona, plus précisément dans le Nord-Sindian.

« Les partenaires ont envie de nous aider. Nous sommes rassurés que des partenaires soient prêts à nous aider. Depuis l’avènement des nouvelles autorités, notre espoir s’est multiplié », a-t-il déclaré.

Selon lui, les nouvelles autorités, arrivées à la tête du Sénégal début avril dernier, « ont la ferme volonté de prendre à bras-le-corps le problème du déminage en Casamance ».

Il assure que le gouvernement sénégalais « est prêt à prendre en charge le budget du Cnams », mais il lui suggère de recourir aussi à la coopération internationale.

« C’est la convention d’Ottawa qui dit aux pays riches d’aider les pays qui n’ont pas assez de moyens à avoir les moyens de déminer leur territoire », a-t-il rappelé.

Papa Maguèye Diop a fait savoir que sa structure est en train de renforcer ses agents par le biais de formations visant à relever leur niveau technique pour «mieux affiner» le travail sur le terrain.

« Nous voulons, en nous acheminant vers la ligne droite, développer des capacités nationales de déminage », a-t-il dit, ajoutant «être en mesure de terminer le déminage en mars 2026».

Toutefois, il a relevé que «c’est une question de sécurité. On ne va pas se précipiter pour terminer». « Maintenant, d’ici mars 2026, nous voulons avoir les moyens de faire le travail. Si les autorités nous donnent les moyens, on a le matériel qu’il faut, nous pourrons terminer, et on se projette sur autre chose. Mais nous n’allons pas bâcler le travail », a insisté l’ambassadeur Papa Maguèye Diop.

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