Le jackpot aux chants religieux. Les chiffres de la Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (Sodav) le prouvent. Ce n’est ni Youssou Ndour ni Wally Seck qui gagnent le plus en matière de perception des droits d’auteur. Les répartitions des droits numériques au premier semestre de 2021 penchent nettement en faveur des musiques religieuses.
En matière de répartitions des droits numériques, les chanteurs religieux détrônent Youssou Ndour et Wally Seck et Cie.
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Pour le paiement du 1er semestre 2022, les ayants droit ont reçu 71 millions 933 mille 291 francs CFA. D’après la SODAV, les chansons religieuses se sont taillé la part du lion. Ces derniers ont empoché 42 millions 306 mille 562 francs CFA. Les autres genres musicaux ont permis aux ayants droit d’empocher 29 millions 626 mille 729 francs CFA.
S’ils gagnent plus, ces chanteurs religieux s’assurent d’abord que la manifestation est déclarée au niveau de la Sodav avant de s’engager, a laissé entendre la Pca de la Sodav, Ngoné Ndour. «Ils peuvent gagner 30 millions l’année », a informé Mme Ndour.
Certains artistes se plaignent de ne pas rentrer dans leurs fonds en matière de perception de leurs droits d’auteur. Aly Bathily, Directeur général de la Sodav, s’engouffre dans la brèche pour dire que « c’est une question qui peut être très relative ». « Si l’œuvre est utilisée, l’artiste va percevoir quelque chose. Mais légalement si l’œuvre est utilisée au cours d’un contexte dans lequel le droit n’a pas été fait, il n’y a pas de possibilité de se faire payer. Il y a un combat qui est là, il faut qu’ils nous aident parce que les droits ne naissent pas ex nihilo. »