Le torchon brûle entre le directeur général et le syndicat des travailleurs de l'opérateur de téléphonie Expresso. Ce matin, ils se sont rassemblés devant le siège de l'entreprise pour fustiger le licenciement pour motifs économiques d'une cinquantaine de travailleurs. Arborant des brassards rouges, pancartes à la main, les travailleurs ont reçu le soutien d'activistes et d'autres syndicats des entreprises de téléphonie. Scandant des slogans dans les premières heures de la matinée comme " Expresso Dééna" (Expresso est mort), ces travailleurs ont jugé inacceptable les agissements de la direction générale.
Les travailleurs de l'opérateur de téléphonie Expresso ont arboré des brassards rouges ce matin pour contester le licenciement de 50 d'entre eux. Ils réclament la démission du directeur général Radi Almamoun.
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Pour eux, les états financiers montrent que la société est solvable et que les motifs évoqués par le PDG pour le licenciement des travailleurs ne tiennent pas. Ils soupçonnent disent-ils le remplacement des travailleurs sénégalais par des soudanais. « On va vivre libre ou mourir en esclave » promet le porte-parole du jour des travailleurs. L'attitude du directeur relève de la dictature tonne Dame Mbodj qui exige la convocation du directeur intérimaire et son staff par le ministre du travail Samba Sy.
« Nous exigeons du président de la République une protection des sénégalais »
« Le seul tort des travailleurs licenciés c'est d'avoir demander des informations au directeur intérimaire » dixit Dame Mbodj. Pour lui, le chef de l'Etat, Macky Sall, doit cette fois-ci être aux côtés de ses concitoyens. Les membres du mouvement Frapp France Dégage étaient aux côtés des travailleurs d'Expresso pour apporter leur soutien.
« De la même manière nous disons France, aujourd'hui nous disons haut et fort maintenant Soudan Dégage » clame Aliou Gérard Bodian, membre du mouvement Frapp. Les travailleurs soutenus par plusieurs syndicats, des mouvements, et la société civile promettent de dérouler d'autres plans d'actions si les 50 licenciés ne sont pas réintégrés dans l'entreprise.