La grève de l'AFTU a été largement suivie dans les départements de Rufisque et Pikine. Des bus immobilisés dans les terminus, des arrêts bus bondés de personnes qui peinent à se rendre à destination tel est décor sur la RN1, de Rufisque à Poste Thiaroye en passant par Mbao.
Les travailleurs de l’Association de Financement des professionnels du Transport Urbain (AFTU) ont entamé, ce lundi 24 juillet 2023, une grève de 72h. Les pertes sont énormes.
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Les populations étaient obligées de se rabattre sur les véhicules de types NDiaga Ndiaye, Car Rapide ou encore les motos Jakarta en casquant fort pour emprunter ces moyens de transport. Quelques usagers interrogés soutiennent avoir compris les grévistes mais prônent la négociation au lieu de paralyser le secteur qui n'est pas sans conséquence sur les activités des populations.
Comme ce fut le cas il y a plusieurs mois, ils reviennent avec les mêmes exigences, notamment de meilleures conditions de travail, une revalorisation salariale, des contrats et une couverture sociale.
Leur mouvement d’humeur d’hier n’a pas manqué d’impacter sur le déplacement des populations et sur l’économie sénégalaise. Il a déjà occasionné des pertes énormes, selon Djibril Ndiaye, président du Conseil d’administration de l’Aftu. M. Ndiaye signale que 99% des véhicules voire 100% n’ont pas circulé hier. Et cela, dit-il, dans les colonnes de L'Obs, a entraîné des pertes énormes, non seulement du côté des transporteurs, mais aussi de la clientèle.
« Les pertes sont énormes. On ne peut pas faire l’estimation ou donner des chiffres exacts pour le moment. Mais aujourd’hui, sur 2200 minibus, si chaque minibus transporte au minimum 500 personnes par jour, c’est déjà énorme. Si chaque personne paie 200 FCfa, sur 2200 minibus, c’est beaucoup d’argent », a indiqué Djibril Ndiaye
Pour rappel, les transporteurs avaient entamé une grève en décembre 2021.