Guy Marius dépose une plainte contre la commissaire de Dakar-Plateau

Le scandale de l'affaire des migrants en Tunisie prend une autre tournure au Sénégal. Guy Marius Sagna qui s'était rendu à l'ambassade de Tunisie à Dakar en guise de protestation, a été arrêté et passé une journée dans les liens de la détention, samedi dernier.

Guy-Marius-Sagna

Le député a annoncé avoir déposé une plainte auprès du procureur de la République ‘’pour enlèvement, séquestration, détention arbitraire et violation de l’immunité parlementaire de député en session’’ contre Khady Fall, Commissaire de police à Dakar-Plateau, et X, en application de l’article 112 du Code pénal.

Le député de la coalition Yewwi Askan Wi (opposition) a été arrêté en compagnie de 13 autres personnes appartenant à diverses organisations ‘’pour participation à une manifestation interdite. Ils étaient partis déposer individuellement des lettres de protestation à l'ambassade de Tunisie", selon leur avocat, Me Moussa Sarr.

"Nous (...) venons, par cette présente lettre, protester contre la chasse aux Africains noirs en cours en Tunisie, après les propos racistes et haineux du président tunisien", indique l'une des lettres d'un militant.

Revenant sur la journée du samedi, Guy Marius Sagna affirme s’être rendu à l'ambassade de Tunisie à Dakar pour déposer une lettre de protestation en sa qualité de député. Une fois sur place, ‘’le commissaire du Plateau et ses hommes ont barricadé l'accès à l'ambassade.

Elle a ordonné de nous charger par des grenades lacrymogènes, puis notre arrestation. C'est ainsi que j'ai été acheminé dans les locaux du commissariat du Plateau avant d'être séquestré en violation flagrante des règles constitutionnelles élémentaires qui garantissent mon immunité parlementaire et aussi au mépris des dispositions de l'article 112 du Code pénal’’.

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Ce point précis de la loi invoquée par l’honorable député dispose : ‘’Seront coupables de forfaiture et punis de la dégradation civique, tous officiers de police judiciaire, tous procureurs généraux ou procureurs de la République, tous substituts, tous juges qui auront provoqué, donné ou signé un jugement, une ordonnance ou un mandat tendant à la poursuite personnelle ou accusation, soit d'un ministre, soit d'un membre de l'Assemblée nationale sans les autorisations prescrites par les lois de l'État, ou qui, hors les cas de flagrant délit, auront, sans les mêmes autorisations, donné ou signé l'ordre ou le mandat de saisir ou arrêter un ou plusieurs ministres ou membres de l'Assemblée nationale. Sans aucune forme de procédure, j'ai été libéré à 5 h du matin, après une longue journée de séquestration et de détention arbitraire’’.

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