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Au Sénégal, 1510 personnes souffrant d’insuffisance rénale attendent d’être hémodialysés.
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Les chiffres font froid dans le dos. Il y a plus d’un million de personnes qui souffrent d’insuffisance rénale aiguë dans le pays et qui ne le savent pas.
Il y a seulement 20.000 patients qui ont connaissance de leur maladie. On les appelle les insuffisants rénaux chroniques silencieux. Parmi eux, 1510 sont en attente d’être hémodialysés.
Pourtant, le nombre de centres de dialyse publics est passé de 2 à 23 entre 2010 et 2021. Bien que la dialyse soit gratuite depuis 2013, c’est un véritable parcours de combattant pour y accéder.
Ainsi pour bénéficier de cette gratuité, le patient doit s’inscrire sur la liste d’attente d’un centre de dialyse d’une structure publique, une attente qui peut être parfois très longue faisant que certains patients meurent avant leur ordre de passage !
Dans ces conditions, certains malades préfèrent se prendre en charge dans les structures privées où la séance est très chère.
Les données hospitalières de 2021 font état d’une cohorte de 742 patients suivis avec un taux d’enrôlement de 10% et une létalité de 12%, rapporte le directeur de cabinet et représentant du ministre Abdoulaye Diouf Sarr. La situation risque de s’alarmer.
Et selon Alphonse Thiaw, l’Organisation mondiale de la santé prévoit une augmentation de la prévalence de la maladie rénale chronique de 17% dans les 10 ans à venir.
En effet, chaque année, en raison d'un diagnostic tardif, des millions de personnes décèdent prématurément d'insuffisance rénale chronique et des complications cardiovasculaires.
À signaler que la Journée mondiale du rein a été célébrée, hier, au district de santé Baye Talla Diop de Pikine, Ex Dominique. Le thème portait sur « la santé rénale pour tous ; améliorer les connaissances pour un meilleur traitement des maladies rénales ».
La gratuité totale de la dialyse dans le service public fait passer le budget pour l’achat des kits de 2,7 à 5,2 milliards.