Dans le cadre du projet de reconstruction de l’hôpital Aristide Le Dantec, l’État du Sénégal met en vente une partie du foncier, d’une contenance de trois hectares, annonce le Fonds souverain d’investissements stratégiques (Fonsis) dans un avis de cession.
Au sujet de cet établissement sanitaire en état de délabrement avancé, deux positions s’opposent. L’option « vente » est rejetée par les professeurs, médecins et infirmiers de la commission médicale d’établissement ainsi que les employeurs et les syndicalistes, qui se sont érigés en boucliers pour défendre ce patrimoine historique devenu un hôpital d’instruction sous-régional.
Certains souhaitent sa reconstruction tandis que les autres plaident pour sa destruction et son implantation sur un autre site.
Face à cette levée de boucliers, le Président Macky Sall avait récemment déclaré à Tivaouane, que l’hôpital Aristide Le Dantec sera entièrement reconstruit avant la fin de l’année 2023.
Des promoteurs immobiliers turcs, espagnols, marocains et indiens font tout pour s’accaparer l’assiette foncière qui s’étend sur 6 hectares en plein Plateau de Dakar et au bord de l’océan. Une assiette estimée à plus de 150 milliards Fcfa.
Des promoteurs espagnols sont en pole position pour sa reconstruction.
Rappelons-le, l’hôpital Aristide Le Dantec (Hald), qui a franchi le cap des cent (100) ans, est devenu un Centre de formation médicale depuis 1918. Puis un Centre Hospitalier Universitaire (Chu) depuis 1965. Chaque jour, l’Hald reçoit 1500 usagers et plus de 3000 médecins-stagiaires par an. L’Hôpital comptait, en 2012, 63 Professeurs d’Université, quelque 45 assistants chefs de clinique et 250 médecins-étudiants en spécialisation.