Après son placement sous mandat de dépôt, le juge qui a ouvert une information judiciaire a adressé une délégation judiciaire à la Sûreté Urbaine de Dakar pour creuser davantage sur cette affaire jugée nébuleuse. Lors de son audition, révèle L'OBSERVATEUR, les enquêteurs lui ont demandé de revenir sur ses activités. Hannibal déclare : «Je travaille dans la cybersécurité pour un détective privé établi au Canada.»
Kopar express, Akhenaton, Forces spéciales : les confidences de Hannibal Djim
Mouhamadou Samba Djim alias Hannibal, militant actif de Pastef Les Patriotes est soupçonné de financer, via Kopar Express, des activités de nature à compromettre la sécurité et à occasionner des troubles politiques graves.
Hannibal Jim Pastef
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« Pouvez-vous nous communiquer l'identité et le cabinet de ce détective privé à qui vous faites allusion », charge l’enquêteur. « Je travaille avec un Canadien qui se fait appeler Daniel. Son cabinet est dénommé ‘Sécurité Outaouais’. Je travaille avec lui depuis 02 ans », répond-il.
«Quelles sont vos activités au Sénégal», poursuit l’agent de police. « Au Sénégal, je n’ai aucune activité. Je viens ici uniquement pour voir ma famille », a affirmé le mis en cause.
L’enquêteur enchaîne : « Dans le cadre de vos activités professionnelles au Canada, arrive-t-il que vos services soient loués par des citoyens sénégalais ».
Hannibal Djim rétorque : «Je n'ai jamais travaillé pour un Sénégalais dans le cadre de mes activités au Canada. Je suis au Canada depuis 2018 pour les études. Mais je ne dispose pas de la nationalité canadienne.»
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"Akhenaton et moi"
Interpellé sur ses relations avec les nommés Ousseynou Seck alias Akhenaton et Max Killuminati, Hannibal affirme : « Je connais juste Ousseynou Seck dit Akhenaton à travers sa page Facebook. En ce qui concerne Max Killuminati, c'est la première fois que j'entends son nom. Je n’ai aucun rapport avec Akhenaton. Nous n'avons jamais échangé dans un cadre privé. »
Liaison avec les Forces Spéciales
Sur ses relations avec les «Forces Spéciales», Hannibal s’est lavé à grande eau : « Je n'ai jamais eu affaire avec un groupe violent. Je n'ai jamais financé qui que ce soit ou cautionné des attaques contre des forces de l'ordre et même contre des institutions. Je n'ai jamais eu à organiser une cagnotte pour soutenir une manifestation. Je fais uniquement des levées de fonds pour des malades et des opprimés. Je mets au défi les renseignements de me donner le nom d’un seul individu à qui j’ai remis de l'argent pour une manifestation ou quelconque action violente visant à troubler l'ordre public. C'est en suivant l'actualité que j'ai entendu parler des ‘Forces Spéciales’. Mais rien ne me lie à ces individus. "Pour ce qui est de ‘Africa Libre’, je n'ai jamais entendu parler de ce groupe», conteste-il.
Avant de poursuivre : « Je peux donner l’exemple du rappeur ‘Nit Dof’ avec l'annulation de son concert, le journaliste Pape Alé Niang qui a été emprisonné, Ndèye Khady Ndiaye, propriétaire de "Sweet Beauty", qui avait perdu son emploi. Pour le reste des individus bénéficiaires, vous pouvez vous rapprocher de la plateforme Kopar Express afin d'avoir la liste exhaustive. Je n'ai jamais eu à faire des collectes pour des activités violentes. Je ne suis même pas en rapport avec des individus qui sont dans cette pratique. Je n'ai pas signé un contrat avec la plateforme Kopar Express. Je n'ai jamais rencontré les responsables physiquement. Toute personne peut ouvrir une cagnotte sans la signature d'un contrat. Je n'y gagne absolument rien. C'est uniquement pour aider les nécessiteux », a déposé Hannibal Djim.
Pour rappel, il est inculpé pour incitation à des actes de nature à troubler la sûreté de l'Etat, financement d'activités séditieuses et subversives de nature à compromettre la sécurité publique et à occasionner des troubles politiques graves.
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