Magistrature sénégalaise : des effectifs en déséquilibre

Le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ismaila Madior Fall, a déploré ce samedi le faible nombre des magistrats affectés à l’intérieur du pays, estimant que les affectations doivent être faites sur la base de critères qu’il faut davantage rendre objectifs.

Vague de démission dans la magistrature sénégalaise

Le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall qui présidait l'Assemblée générale de l'Union des magistrats (UMS) rencontre, a déploré un sous-effectif en magistrats dans les régions. "Du point de vue des chiffres, notons que sur un effectif de 548 magistrats, dont deux sont en disponibilité et 51 en détachement, la plupart n'ont jamais fait les juridictions de l'intérieur du pays", a-t-il regretté.

D'après lui, la plupart des magistrats sont en poste à Dakar. Ce qui réduit les chances pour certains d'entre eux d'occuper des postes à responsabilité, surtout pour les femmes. "Par exemple, 27 sur 449 hommes et 50 sur 109 femmes n'ont jamais exercé en dehors de Dakar, soit 6,1% d'effectif masculin et 45,8% d'effectif féminin", a-t-il constaté.

Ismaïla Madior Fall a estimé que les affectations et nominations doivent se faire sur la base de critères qui doivent être davantage objectivés. Selon lui, 254 emplois judiciaires hors hiérarchie sont actuellement disponibles, dont 180 sont occupés, 74 postes restant à pourvoir. "Ce qui laisse apparaître un déséquilibre très important au vu des fortes promotions qui frappent à la porte de la hors hiérarchie".

Il a reconnu que la pratique actuelle de la nomination et d’affectation des magistrats se fonde essentiellement sur la consultation des acteurs, que sont le plus souvent le premier président et le procureur général près la Cour suprême, les collaborateurs directs du ministre de la Justice, les chefs de cour.

Il a rappelé que les nominations doivent se dérouler durant les réunions du Conseil supérieur de la magistrature. Il a rappelé à cet égard que « les consultations à domicile sont une exception qui ne se pratiquent qu’en cas d’urgence ou d’extrême nécessité’.

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Il a ainsi recommandé de revoir ces affectations et nominations sur la base de critères qui » doivent être davantage objectivés » et pousser la réflexion sur la carrière des magistrats relativement à la disponibilité des emplois judiciaires.

Interrogé sur le cas du greffier Me Ngagne Demba Touré, cordonnateur national de la jeunesse patriotique sénégalaise (Jps)qui s'est exilé au Mali, le garde des Sceaux a déclaré : "Il s'est absenté. Qu'est ce que vous voulez que je vous dise sur ça ? Il a choisi de s'exiler, je lui souhaite bon vent. On n'a pas reçu une notification de son exil".

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