Mari retrouvé pendu : la cousine et le prêt de 200.000 FCFA à l'origine du suicide

Un nouveau marié nommé O. Diallo, a été retrouvé mort pendu dans sa chambre. Le mobile de son suicide a été dévoilé.

sapeurs-pompiers

Âgé de 31, O. Diallo s’est donné la mort, avant-hier jeudi au quartier Cheikh Guèye à Touba-Thiaroye. Le corps sans vie a été retrouvé par un de ses colocataires balançant dans le vide, dans sa chambre, une corde autour du cou et reliée à une poutrelle, avec un message d’adieu à son épouse. Le suicide serait lié aux agissements sur fond de réclamation pécuniaire d’une de ses cousines

  • Il avait emprunté 200.000 FCFA à sa cousine pour son mariage 

L'histoire remonte au mois de janvier dernier. Diallo décide de convoler en justes noces avec une fille. Il peine cependant à faire face aux dépenses de la cérémonie et sollicite une de ses cousines. Celle-ci lui prête alors la somme de 200.000 FCFA. Il apprécie à sa juste valeur le geste de sa parente et prend l’engagement de rembourser l’argent. Cependant, relate Les Echos, quelques mois après son mariage, Diallo, électricien de son état, éprouve d’énormes difficultés à honorer son engagement. Il sollicite un autre délai auprès de sa cousine. Il parvient néanmoins à verser 100.000 F et s’engage à solder le reliquat sous peu de temps.

  • Il tarde à verser le reliquat et se fait gronder par sa cousine  

De délai en délai, la cousine interpelle à nouveau Diallo et lui réclame son argent. Sans succès. Elle prend la mouche et harcèle le jeune garçon. Elle le jette en pâture, à la moindre occasion, devant les membres de la famille et jure de lui pourrir la vie dans la localité. Diallo devient ainsi la risée du voisinage et vit à l’étroit dans le quartier. Il entre dans une colère contre sa cousine et se montre grincheux. Il déprime, rouspète à tout va, crache du venin et affiche de grands airs dans la maison.

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  • Harcelé par sa cousine et pris de honte, il disjoncte et se pend  

Jeudi dernier, à l’heure de la rupture, l’épouse de Diallo, comme d’habitude, quitte sa chambre conjugale en location, prévient son mari et rejoint la grande maison de sa belle-famille pour couper le jeûne. Laissant ainsi seul son époux. Qui doit emboîter le pas à sa femme. Mais, vu que ce dernier tarde à se joindre à eux, ses parents se font du sang d’encre et s’étonnent de cette attitude inhabituelle. L’épouse décide alors d’y voir clair. A peine lève-t-elle un pan du rideau de sa chambre, elle tombe sur son mari. Qui est pendu à une corde reliée à une poutrelle du toit de la chambre.

La jeune femme hurle de toutes ses forces, relâche le rideau et alerte ses colocataires. Ce fut la panique dans la maison. Des voisins entrent dans la chambre, se ruent sur le corps inerte de l’électricien et s’emploient à lui enlever la corde au cou pour tenter de le sauver. Hélas, celui-ci a déjà rendu l’âme. Ils prennent aussitôt leurs distances et activent la police locale.

  • Le contenu glaçant de la lettre posthume de Diallo qui enfonce la cousine  

Informés, les agents du poste de police de Yeumbeul Sud débarquent et effectuent les constatations d’usage des faits. Leurs collègues du commissariat d’arrondissement de Thiaroye arrivent à leur tour, revendiquent la compétence du secteur et prennent le relai. Ils fouillent la chambre conjugale et tombent sur une lettre posthume du défunt. Qui écrit ceci avec sa signature au bas du bout de papier : « je suis désolé, mon amour, j’aurais aimé que ça se termine autrement » ; une lettre d’adieu qui fait croire à certains que Diallo a mis fin à ses jours par pendaison afin de ne plus subir les persécutions et autres diatribes de sa cousine, qui lui réclamait ses 100.000 F.

Interrogée, la cousine reconnaît avoir prêté la somme de 200.000 F au défunt pour les préparatifs de son mariage au mois de janvier dernier. Elle nie toutefois avoir exercé de fortes pressions sur celui-ci. Même si le jeune garçon lui a versé la somme de 100.000 F en guise d’avance sur le prêt de 200.000 F.

Une enquête a été ouverte par la police pour élucider les circonstances de ce drame.

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