La presse sonne l’alarme. Après la hausse des prix des denrées alimentaires, les papiers de presse pourraient venir à manquer. Ces derniers mois, la pénurie de matières premières pour la fabrication de papier blanc s’est aggravée en Europe. Et l’envolée de l’e-commerce depuis la pandémie n’arrange pas les affaires de la presse. Au Sénégal, on frôle la cessation de parution de tous les journaux.
Il risque de ne plus y avoir de parutions de journaux dans les prochains jours.
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Le monde de l’édition fait face à une grave pénurie de papier qui pourrait amener le Sénégal à ne plus produire de journaux. Les éditeurs pointent du doigt le marché international. Il prévient alors que cela pourrait se répercuter sur le prix du journal car après tout, la raréfaction crée le luxe. Selon les prévisions du Dg du quotidien national Le Soleil, le lecteur sénégalais pourrait avoir à se passer de journaux dans quelques semaines au plus tard. Aucun des 29 journaux n’est véritablement épargné. En 2018, le secteur de la presse était frappé par une grave pénurie de papiers. A l’époque, beaucoup de journaux n’ont pas pu paraitre pour défaut de papiers.
Gros risques sur les élections
La tension sur le papier n’impactera pas seulement sur les journaux et magazines. La pénurie pourrait avoir graves répercussions sur les élections et les examens et concours. Pis, l’on risque même d'assister à des problèmes de délivrance de papiers administratifs (extraits de naissance, casier judiciaires…).
Le papier non couché dont le grammage varie entre 60 et 90g/m2 (comprenez qui sert à photocopier) pourrait disparaître du marché prochainement. Ici au Sénégal, ce papier sert à tirer les extraits et bulletins de naissance, casiers judiciaires et bulletins de vote. Et si tout cela est bloqué, le pays sera à l’arrêt.