Babacar Baldé, emprisonné à la prison de Rebeuss, se trouve entre la vie et la mort après avoir entré dans le coma. Natif de Vélingara, il a été arrêté lors des manifestations du 16 mars 2023 à Dakar. Il a été placé sous mandat de dépôt et envoyé à la chambre 30 de la Maison d’arrêt de Rebeuss.
Un détenu à Rebeuss, qui a été arrêté lors des émeutes du 16 mars 2023 à la suite de la condamnation de Ousmane Sonko dans l'affaire Prodac, est entré dans le coma après une crise d'asthme.
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Asthmatique, le jeune homme pique régulièrement des crises. Toutes les tentatives de le faire libérer pour raison de santé fragile sont restées vaines, renseigne sa famille. Qui informe que mardi dernier encore, il a piqué une nouvelle crise avant de sombrer dans le coma, rapporte Press Afrik.
Ses proches craignent que celle-ci soit la dernière, tellement son état est critique. « Sa vie ne tient qu'à un fil », déplorent ses proches.
A signaler que l'Initiative citoyenne a publié ses chiffres sur le nombre de manifestants tués lors des manifestations du 1er, 2 et 3 juin 2023.L'Initiative Citoyenne a indiqué avoir décompté 29 morts dans les troubles qui ont secoué le Sénégal au mois de juin dernier, davantage que le bilan officiel des autorités qui fait état de 16 morts.
Au moins 29 morts, dont 26 par balles, a établi Initiative citoyenne qui signale que le bilan pourrait évoluer, avec la poursuite de la compilation des données. Dans le détail, 9 personnes sont décédées à Pikine, 6 à Dakar, 4 à Guédiawaye, 5 à Ziguinchor, 3 à Rufisque, 1 à Diamniadio, 1 à Oussouye.
Il y a un manifestant victime de torture, un autre percuté et un manifestant victime de crise d’asthme. La moyenne d’âge des victimes est de 28 ans, la plus jeune avait 17 ans. Les initiateurs vont mettre des noms, des récits sur les chiffres qui circulent. Pour chacune des victimes, un portrait a été fait.
Amnesty International a, pour sa part, enregistré près de 23 morts, dont plusieurs par balles, ont été enregistrés entre Dakar et Ziguinchor. Trois étaient des mineurs, a dit l'ONG. Bassirou Sarr, 31 ans, à Dakar, Fallou Sall, 25 ans, ou encore Ousmane Badio, 17 ans, sont tous trois morts à la suite de tirs par balle, révèlent des témoignages de leurs proches recueillis par Amnesty.