Au milieu d’une cité nouvellement construite sise à proximité de Mixta sur l’autoroute de l’aéroport Leopold Sédar Senghor, les travaux de finition d’un immeuble de 11 étages se poursuivent. Djiby Diabaye, la quarantaine révolue, chef de chantier pour la société de construction DIMA, dirige les équipes, contrôle, coordonne et planifie les travaux. Associé aux phases préparatoires, il assure également l’organisation du chantier.
Un chantier implique souvent l’intervention d’un grand nombre de personnes et d’entreprises différentes. Pour le bien de tous, le respect des normes sécuritaires doit être primordial. Si c’est l’entreprise qui a la charge de mettre en place et de faire respecter ces mesures, les ouvriers ont également des devoirs en termes de sécurité.
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Les ouvriers sont répartis en groupes selon les différentes tâches. Sur ses orientations, le sieur Diabaye ne badine jamais avec la sécurité des travailleurs. Superviseur expérimenté, Djiby a fait plusieurs terrains avant de se retrouver à ce poste à la société DIMA.
En effet, les accidents de travail sont fréquents, notamment en raison du nombre important de travailleurs présents simultanément, de l’utilisation des engins de chantier et des machines, mais aussi du travail en altitude ou de la dénivellation du terrain. Pour prévenir tout accident, les ouvriers doivent respecter les différentes consignes de sécurité du chantier, si l’employeur a bien fait son devoir d’information et de formation. Ils doivent utiliser les équipements fournis par l’employeur sur leur chantier d’intervention.
Avec cette expérience accumulée, il maîtrise cet élément fondamental pour le bien être des ouvriers. Il estime que la sécurité précède tout, autant dans la vie de tous les jours que dans un chantier. « Personne ne doit être dans un chantier sans prendre toutes les précautions. Cela commence par le port de casque, d’un gilet pour qu’on puisse t’identifier et enfin de chaussures de sécurité. Nous mettons à la disposition de tous les ouvriers un équipement complet pour (leur) sécurité. Pour ceux qui doivent travailler en altitude, ils auront à leur disposition un harnais (ceinture de sécurité) », explique le chef de chantier.
C’est dans ce registre que Djiby Diabaye révèle qu’il ne cesse de rappeler aux ouvriers l’importance de ces équipements. Toutefois, il révèle que certains peuvent être très réticents pour diverses raisons : « Il arrive que certains travailleurs ne respectent pas les règles. Notre mission étant aussi de superviser, nous prenons les dispositions pour faire respecter les normes. La chaleur et le poids de l’équipement jouent également. Ce sont des facteurs qui expliquent la réticence de certains ».
Sur un chantier, les risques sont nombreux. Ils sont à la fois encourus par les travailleurs du BTP, mais aussi par les personnes non impliquées dans les travaux. Les accidents de travail peuvent être graves et avoir de lourdes conséquences. C’est pourquoi l’application des règles de sécurité sur un chantier est primordiale. « Chaque matin, nous procédons à une veille pour nous assurer que tout le monde a son équipement sinon nous les rappelons à l’ordre. Le danger de ne pas respecter les normes se trouve dans le fait que lorsqu’il y a un accident, l’ouvrier ne pourra plus travailler. Tout travailleur doit veiller à sa sécurité sans qu’on le lui rappelle », avance Djiby Diabaye.
Cependant, les risques ne se limitent pas seulement aux travailleurs. Des personnes étrangères et non impliquées sur le chantier peuvent également se retrouver sur les lieux et encourir des risques. La réglementation et les mesures de sécurité vont ainsi permettre d’empêcher une exposition à un éventuel accident de ces personnes sur le chantier.