Onze bouts de bois de Dieu victimes de l'indigence dans un pays complètement sous le joug des carences. Ici, les grandes douleurs sont audibles. Elles se nourrissent d'insouciances. Ceux qui sont censés être responsables crient fort pour cacher leurs incompétences.
Nos hôpitaux sont habités par des malveillances. De souffrances en souffrances, les patients sont obligés d’afficher une fausse résilience. Les résidences de choix de l’outrecuidance se trouvent dans nos structures sanitaires sans aisance. Rien de sérieux dans un pays aux fausses apparences. Ici, la vie humaine est sans importance. Les défiances se multiplient avec persistance. L’arrogance de ceux qui doivent mettre de l’ordre, est sans ambages. Aucune décence ! Ils peuvent être droits dans leurs bottes car, on crie « tolérance zéro » tout en affichant le maximum de tolérance. Les sanctions c’est pour la petite délinquance. Les grands bandits affichent leurs exubérances. Ils s’en fichent de nos béances.
À force d’intrigantes manigances, la page est vite tournée, pas besoin de prestance. Retour à la bombance. Prime à l’inélégance ! Pied-de-nez à la constance. C’est inouï cette violence ! A la Médina, en 2013, c’était la même rengaine. 9 talibés brûlés vifs dans un règne des désordres, des maux avec leurs pestilences. Le bateau Le Joola, c’était en 2002. 1863 sur nos balafrées consciences. Nos insouciances s’accumulent. On s’interroge ! Au stade Demba Diop, il y avait 8 morts. C’était l’œuvre de la violence. Au Daaka de Madina Gounass 30 morts. Ils étaient tous à la recherche de munificence.
Bettenty rappelle Le Joola. La souffrance au féminin. 20 femmes de vie à trépas. Le fleuve était sans indulgence face à une pirogue de fortune et ses défaillances. Des ressemblances entre les 4 enfants calcinés à l'hôpital de Linguère et les onze nouveau-nés décimés à Tivaouane. On risque d’assister aux mêmes récalcitrances. La préférence compromettante. En attendant d’autres macabres imprudences.