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100 millions FCFA volés : les pirates de Wave et Orange Money arrêtés

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Un réseau criminel sophistiqué, accusé d’avoir détourné plus de 100 millions de FCfa via des comptes Wave et Orange Money, a été démantelé par les gendarmes de la Section de recherches de Colobane.
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Ils fabriquaient de fausses cartes d’identité, pirataient des lignes téléphoniques et vidaient les comptes Wave et Orange Money de leurs victimes. Ils ont réussi à voler pus de cent millions de FCfa à leurs victimes. Ces pirates ont été finalement arrêtés par les gendarmes de la Section de recherches de Colobane. Selon les infos de L'OBS,le réseau a été démantelé suite à des plaintes venues tant de la Sonatel que de particuliers victimes de vols sur leurs comptes Wave et Orange Money. Plusieurs semaines de filatures, de recoupements et d’analyses financières seront nécessaires pour en dessiner les contours et identifier ses piliers.

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La guerre des prix fait rage entre Orange Money et Wave au Sénégal
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A la tête, Al. Guèye (42 ans), commerçant. Il est présenté comme le cerveau opérationnel du réseau. À ses côtés, M.D. Mbaye (34 ans), mère de famille, joue un rôle crucial : elle est la faussaire en chef, elle a reconnu avoir réussi à ramasser une dizaine de cartes d’identité pour ouvrir des lignes Orange Money. Deux autres acolytes, S.Ch. Mbacké et Kh. Tine, alimentent le système en données cibles : noms et numéros de téléphone de futures victimes.

Leur modus operandi

Leur mode opératoire, reconstitué par les enquêteurs, tient de la cybercriminalité méthodique. D’abord la fabrication de l’identité. Dans l’atelier clandestin, de fausses CNI sont produites à l’aide de cachets administratifs frauduleux, dont une réplique parfaite de celui du commissariat de Mbour. Deuxième étape, l’usurpation de la ligne. Armés de ces faux papiers, les fraudeurs font suspendre les lignes des victimes auprès des opérateurs, puis en récupèrent les nouvelles cartes SIM.

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Ensuite, le grand braquage numérique. Les téléphones sont «jailbreakés», les applications Orange Money ou Wave sont installées, les codes secrets réinitialisés via les SMS reçus sur la SIM piratée. En quelques minutes, les comptes sont vidés. Enfin, le recyclage de l’argent sale. Les fonds sont virés sur des comptes dits «poubelles» ouverts avec de fausses identités. Une partie est investie dans un commerce de façade, un bar-restaurant loué à 300 000 le mois et dont la rénovation aurait englouti plus de 12 millions de FCfa issus des vols, selon les aveux.

gendarmerie
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La perquisition et le butin saisi

L’assaut final a permis des saisies spectaculaires dans les domiciles des suspects : cachets officiels contrefaits (cachet rond du commissariat de Mbour, cachet utilisé pour la légalisation de documents administratifs), six fausses CNI, une batterie de cartes SIM, du matériel informatique et même un faux billet de 10 000 FCfa. Des éléments qui ont fait basculer les interrogatoires. Al. Guèye a décrit par le menu des piratages spécifiques, comme celui de la société Lansar-Auto, dont il a falsifié le Ninea pour en voler la ligne et vider le compte associé.

Orange's mobile money transfer services, Orange Money, is already used in Africa by 50 million customers across the continent
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Al. Guèye, M.D. Mbaye, Serigne Ch. Mbacké et Kh. Tine, les quatre membres interpellés, ont été placés sous mandat de dépôt. Ils sont poursuivis pour une batterie de chefs d’accusation : association de malfaiteurs, faux et usage de faux, usurpation de lignes, accès frauduleux à des systèmes informatiques, blanchiment de capitaux. Les gendarmes traquent activement trois autres membres présumés du réseau, toujours en cavale.

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