Affaire Prodac : Pape Malick Ndour veut un non-lieu pur et simple

Une audiiton fleuve

L’ex-coordonnateur du Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac), Pape Malick Ndour a fait face, hier, au Collège des juges d’instruction du Pool judiciaire financier (Pjf). Pendant plus de trois tours d’horloge (de 10 heures jusqu’à presque 14 heures), l’ancien ministre de la Jeunesse a été entendu au fond dans le cadre du dossier du Prodac pour lequel il a été inculpé, depuis le 7 novembre 2025, pour association de malfaiteurs, complicité de détournement de deniers publics portant sur plus 2,7 milliards FCfa et blanchiment de capitaux.

Les preuves de Pape Malick Ndour

Devant le Collège des juges d’instruction du Pool judiciaire financier (Pjf), Pape Malick Ndour a répondu avec précision, objectivité, pertinence et clarté pour maintenir sa contestation qui est sérieuse, selon ses avocats repris par L'OBS.. Il s’est expliqué sur cette lettre qui était plutôt une lettre de demande d’explication et de clarification qui s’inscrit dans une logique et une démarche de transparence à travers laquelle il a eu à diriger le Prodac comme coordonnateur.

Selon ses avocats, l’ancien ministre a apporté des justificatifs et des éléments de preuve sur les acquisitions de matériels et les paiements qui ont été effectués dans le cadre du Prodac, et tout a été conforme. D’ailleurs, précise une source de L'OBS membre de son pool d’avocats, aucune des parties, que ce soit Green 2000, les Israéliens qui faisaient les travaux ou Locafrique qui faisait le paiement, ne s’est jamais plaint d’une quelconque malversation. 

Une requête pour la main levée du bracelet électronique

Au-delà de la requête pour obtenir une main levée du bracelet électronique, le pool d’avocats de Pape Malick Ndour espère également obtenir un non-lieu pur et simple. Car, affirme Me Oumar Youm, «tout le monde s’est rendu compte que les faits qui lui sont reprochés sont d’une banalité et d’une légèreté telle qu’on va vers un non-lieu».