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Bougazelli, son maçon utilisait comme courtier et la Multiservices qui servait d'agence immobilière

Plusieurs plaintes s’abattent sur l’ancien député Seydina Fall, plus connu sous le surnom de «Bougazelli». Arrêté puis placé en garde à vue pour escroqueries immobilières en série, il sera déféré au parquet ce jeudi 4 décembre 2025.
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Seydina Fall alias Bougazelli ancien député, reconverti en agent immobilier, a été arrêté par la Sûreté urbaine de Guédiawaye et placé en garde à vue pour escroquerie présumée. Depuis son arrestation, les victimes se succèdent, révélant un véritable système de locations fantômes, d’avances encaissées et de rendez-vous repoussés jusqu’à l’absurde., rapporte L'OBS.

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Bougazelli utilisait un véritable système de locations fantômes

D'après le récit du journal, la première à frapper à la porte du commissariat de police de Guédiawaye, est T. Camara. En septembre dernier, elle verse 400 000 FCFA à Bougazelli pour louer un appartement. Depuis, rien. Pas une clé, pas une visite, pas même un signe concret. La dame raconte aux enquêteurs qu’elle avait changé ses enfants d’école, les inscrivant dans un établissement proche du domicile de l’ex-député, convaincue qu’elle serait bientôt sa nouvelle locataire. Un choix qui lui coûtera cher : l’appartement n’a jamais été mis à sa disposition.

Informés, les éléments du lieutenant Sy Bâ ouvrent une enquête. Dimanche, ils se rendent à la cité Golf Océan, chez le suspect. Bougazelli est cueilli chez lui et conduit au commissariat. A peine l’arrestation annoncée dans le quartier, d'autres victimes débarquent au commissariat central. I. Timera, habitant des Parcelles Assainies, dit avoir versé 400 000 FCFA, en présence d’un courtier-maçon nommé A. Dieng, présenté comme l’homme de confiance de Bougazelli. Les faits rapportés par Timera donnent à croire à une véritable mise en scène : visite d’un appartement, passage dans une boutique multiservices décrite comme une “agence immobilière”, confection d’un faux contrat de location, signatures à l’appui… Convaincu, il prépare ses bagages, certain que les clés lui seront remises dans les 48 heures. Mais il ne recevra rien, sinon des rendez-vous repoussés et des explications confuses.

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Cinq autres plaintes depuis son arrestation

Le même après-midi, deux autres femmes se présentent au commissariat pour déposer plainte à leur tour. Pendant qu’elles rédigeaient leur déposition, un proche de Bougazelli surgit pour leur proposer de régler leurs dus dans les 24 heures, leur demandant de “geler temporairement” leurs plaintes. Même scénario avec I. Timera : un autre parent de l’ex-député lui remet une avance de 200 000 FCFA, promettant le reliquat pour mercredi matin. En somme, cinq nouvelles plaintes s’ajoutent à celles déjà enregistrées au poste de Golf-Sud où l’affaire a éclaté.

Ses proches s'engagent à rembourser

Outre ces plaintes, un autre dossier avait déjà mis en cause Bougazelli dans une affaire similaire, révélée quelques jours plus tôt par le journal l'Observateur du vendredi 18 novembre. Le 18 octobre, K. Coulibaly, sommé de quitter en urgence son appartement en location fissurée et menaçant ruine et son voisin, à Golf Sud, se voient orientés vers l’ex-député par le même courtier Dieng. Un appartement R+3 à la Cité Golf Océan, en face de Malibu, semble les sauver. Bougazelli exige d’abord trois mois de caution, avant de s’aligner sur deux : 300 000 FCFA lui sont remis cash. Il leur fait visiter les lieux, leur promet une disponibilité sous deux semaines, “juste le temps de finir quelques travaux”. Mais au jour de la remise des clés, nouveau rebondissement.

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Les excuses se multiplient, et épuisés, les deux pères déposent plainte. Et là encore, ils découvrent que les dossiers visant Bougazelli sont légion au poste de Golf-Sud, tous liés à des locations fantômes. Convoqué pour s’expliquer le 26 novembre, Bougazelli débarque avec une heure de retard, dépose discrètement les 300 000 FCFA, puis quitte les lieux, avant même l’arrivée de ses plaignants. Un remboursement jugé “express”, mais loin de résoudre la masse de dossiers similaires qui s’empilent.

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