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Cet appareil de cuisine que des millions de foyers utilisent tue 400 000 personnes par an

Les chercheurs de Stanford ont découvert que l'utilisation d'une cuisinière à gaz peut provoquer une pollution intérieure, en faisant grimper dangereusement le niveau de dioxyde d’azote.
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La fin de journée approche et vous êtes peut-être déjà en train de penser aux recettes que vous allez mijoter ce soir. Loin de nous l'envie d'être rabat-joie mais, si vous faites la cuisine sur une cuisinière à gaz, vos petits plats pourraient bien être plus toxiques que vous le croyez.

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Une étude des chercheurs de Stanford, aux Etats-Unis, vient en effet d’établir un lien direct entre l’usage de cuisinières à gaz et des niveaux dangereux de dioxyde d’azote (NO₂) à l’intérieur des logements. Dans certains cas, la pollution intérieure liée à la cuisson atteint des niveaux comparables, voire supérieurs, à ceux de la pollution extérieure.

40 000 décès prématurés chaque année en Europe

Une étude européenne précédente avait montré que chaque année, 40 000 Européens décèdent prématurément à cause des émanations des cuisinières à gaz. Selon les auteurs de cette nouvelle étude américaine, "si vous utilisez une cuisinière à gaz, vous respirez souvent autant de dioxyde d’azote à l’intérieur, provenant de votre cuisinière, que de toutes les sources extérieures réunies". Et c'est encore pire dans les grandes villes, où les niveaux d'exposition sont encore plus alarmants, en raison de la pollution extérieure élevée et de la taille réduite des logements, qui favorise l’accumulation des émissions.

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Un polluant responsable de cancers du poumon

Le dioxyde d’azote est un polluant connu pour altérer la santé respiratoire. Les chercheurs de Stanford rappellent que le NO₂ est associé à l’asthme, aux maladies pulmonaires obstructives, aux naissances prématurées, au diabète, et même au cancer du poumon. À cela s’ajoutent les effets d’autres polluants dégagés par les flammes des cuisinières à gaz, comme le benzène, un cancérogène avéré.

"Dans notre quête d’un air plus pur et d’une vie plus saine, nous devons faire de la qualité de l’air intérieur une priorité", souligne Rob Jackson, auteur principal de l'étude. Il propose des pistes concrètes pour réduire les risques :

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  • Passer à une cuisinière électrique (ou à induction). Selon les chercheurs, ce changement réduit l’exposition au NO₂ de plus d’un quart en moyenne et d’environ la moitié pour les foyers qui utilisent fréquemment leur cuisinière.

  • Améliorer la ventilation avec une hotte aspirante fonctionnelle et en ouvrant les fenêtres dès qu'on fait la cuisine.

  • Recourir à des appareils électriques annexes comme une bouilloire pour faire chauffer l'eau des pâtes, un four ou un cuiseur électriques pour les plats qui prennent du temps à cuire, afin de limiter au maximum l'usage du gaz.

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