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Chute mortelle au Lycée Limamoulaye : ce que révèle l'enquête, l'entrepreneur déféré

L'affaire de la chute mortelle de l'ouvrier Khalifa Ababacar Sy du 3e étage d’un des blocs en construction du lycée Limamoulaye connait un nouveau rebondissement. Le patron de l'entreprise Kélimane en charge du chantier, Fafa Cissé, et plusieurs de ses collaborateurs ont été déférés avant de bénéficier d’un retour de parquet.
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L'ouvrier Khalifa Ababacar Sy, 36 ans et domicilié au quartier Baye Laye dans la commune de Wakhinane-Nimzatt, a chuté mortellement du 3e étage d’un des blocs en construction du lycée Limamoulaye. Le patron de l’entreprise adjudicataire, Fafa Cissé, et plusieurs de ses collaborateurs qui ont été déférés, ont bénéficié d’un retour de parquet. Le Procureur, qui s’est autosaisi du dossier, devra décider de la suite judiciaire, rapporte L'OBS, qui donne l'information.

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Les mis en cause face au procureur

Les principaux mis en cause ont été conduits devant le parquet du Tribunal de Pikine-Guédiawaye. Il s’agit de Fafa Cissé, patron de l’entreprise Kelimane, adjudicataire du marché de reconstruction du Lycée Seydina Limamoulaye, du chef de projet et de plusieurs responsables de chantier. Tous ont finalement bénéficié d’un retour de parquet et ont passé la nuit au poste de police. Ils devraient être de nouveau présentés ce mardi matin au Procureur qui décidera d’une éventuelle ouverture d’instruction.

L'enquête révèle de graves manquements

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L’enquête préliminaire met en lumière de graves manquements en matière de sécurité. Selon ses collègues, le jour du drame, Khalifa Ababacar Sy travaillait avec six camarades au troisième étage du bâtiment. Faute d’équipements adaptés et suffisants, seuls deux harnais étaient disponibles pour l’ensemble du groupe. Le maçon, qui ne portait ni casque ni protection, aurait tenté de descendre par une fenêtre en s’aidant d’une planche servant de balustrade. Il a glissé et fait une chute mortelle sur un sol gravillonné.

Le projet de reconstruction du Lycée Seydina Limamoulaye, évalué à 12 milliards de FCfa, doit redonner un souffle nouveau à l’un des plus grands établissements publics de la banlieue. Mais ce drame met aujourd’hui en lumière les conditions précaires des ouvriers et le non-respect présumé des normes de sécurité.

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