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Contrat d’armement de 45 milliards : la DIC procède à 3 arrestations

Nouveau rebondissement dans le marché relatif au contrat d’armement de 45 milliards de francs CFA signé en 2022 par le ministère de l’Environnement avec le marchand d’armes nigérien Aboubakar Hima, alias « Petit Boubé ». « Trois (3) personnes ont été arrêtées à la Division des investigations criminelles (DIC) à la suite d’une délégation judiciaire.
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Le trio arrêté par la DIC présenté au Pool judiciaire

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Suite et pas fin de l’affaire du contrat d’équipement en armes signé par le gouvernement du Sénégal avec le trafiquant d’armes nigérien Aboubakar Hima alias « Petit Boubé ». Selon les infos de Libé, la Division des investigations criminelles (Dic), a procédé à l’arrestation de trois personnes, dont A. Loum, M. Seck et M. W. Sy. Après une garde à vue de 48 heures, le trio a été présenté ce jeudi au Pool judiciaire. Les enquêteurs ont également « perquisitionné l’immeuble « Océan », siège de la société de « Petit Boubé ». Loum, M. Seck, M. W. Sy et une autre personne formellement identifiée figurent au cœur du rapport de la Centif, qui soupçonne le versement de rétrocommissions à la suite de l’attribution du marché polémique de 45 milliards de Fcfa.

La perquisition de la DIC

Selon des éléments du rapport cités par Libération, en plus de la société Lavie Commercial Brokers Suarl, utilisée pour ce marché, « Petit Boubé » avait ouvert, dans une banque sénégalaise, deux comptes au nom de ses sociétés Tsi et Eurocockpit. Les renseignements financiers indiquent que Lavie et Eurocockpit avaient transféré 3.090.000.000 Fcfa à Tsi. Ces fonds ont ensuite été dispersés à travers des virements, des retraits en espèces et des transferts en devises vers l’étranger. Toujours selon Libération, le 27 février 2023, des mises à disposition de 85 et 150 millions de Fcfa avaient été effectuées au profit de D.A. A Jacques et d’Alassane Loum, qui ont retiré les sommes en liquide. Le lendemain, Loum a encore bénéficié d’une mise à disposition de 185 millions de Fcfa, également retirée en espèces.

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Les découvertes effarantes de la Centif

La Centif souligne que toutes ces opérations n’ont pas été justifiées. Pire encore, après le marché conclu avec le ministère de l’Environnement, « Petit Boubé » aurait lui-même encaissé des chèques pour un montant global de 565.500.000 Fcfa. Par la suite, plusieurs transferts ont été émis vers l’étranger, officiellement pour l’exécution d’un contrat classé « Secret défense ». Or, comme l’a constaté la Centif et rapporté par Libération, les déclarations de Hima affirmant que les fonds servaient au dédouanement de conteneurs pour le ministère de l’Environnement se sont révélées fausses. Plus troublant encore, ces opérations avaient été effectuées après que « Petit Boubé », censé « préfinancer » le marché d’armement, eut déjà reçu une avance colossale de 34 milliards de Fcfa.

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Pour la Centif, ce ballet financier, mêlant retraits en espèces injustifiés et virements suspects vers l’étranger, correspond très probablement au paiement de pots-de-vin. Selon Libération, un mystérieux intermédiaire basé à Dubaï, présenté comme l’employeur de M. Seck, est également dans le viseur du parquet financier. Plusieurs retraits opérés au Sénégal auraient d’ailleurs été suivis de remises en liquide à Dubaï grâce au système informel de transfert « Hawala ».

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