"Erreur", magouille" : quand le tirage au sort de la Coupe du monde fait scandale
Le déroulement de la cérémonie du tirage au sort du Mondial 2026 a été très critiqué. “Un triage infernal” pour le Daily Mirror. Le choix de remettre ce vendredi le nouveau Prix de la paix de la FIFA au président américain, avant le tirage, renforce encore la perception d’une institution trop perméable aux agendas politiques.
Un tirage au sort politisé
Pour le Parisien, le “tirage avait un air de meeting”. Le président Trump a presque volé la vedette aux acteurs du jeu. Sur les réseaux sociaux, aussi, le tirage a suscité la colère. Certains ont catégorisé les moments avant le tirage des boules comme “pathétiques” ou allant même plus loin, “un cirque”. Le manque de clarté a aussi été pointé du doigt.
Les messages scandalisés par ce trophée accordé à Donald Trump ont été légion et bien souvent insultants à l’égard de l’un ou l’autre des deux protagonistes, Gianni Infantino étant plus volontiers ciblé. Certains ont aussi opté pour un ton plus humoristique : « Donald J.Trump, lauréat du premier Prix de la paix FIFA. Une véritable surprise. Le comité, composé du seul et très (très) dévoué Gianni Infantino, n’avait rien laissé paraitre jusqu’ici. »
Le tirage au sort a souvent créé la confusion. Exemple avec le moment où l’Argentine a d’abord hérité du groupe I, avant de le laisser à la France et récupérer le J. Une situation difficile à comprendre sur le moment, mais qui était finalement liée à une règle intégrée cette année : premier et deuxième du classement FIFA, l’Espagne et l’Argentine ne devaient pas être versées dans la même partie de tableau, pour ne pas s’affronter avant une éventuelle finale. La place écrasante des États-Unis a aussi fait parler. Le Mexique et le Canada n’ont pas été assez mis en avant lors de cette soirée.
"Il faut refaire le tirage"
En France, sur les réseaux sociaux, les réactions se sont alors enchaînées. Si les supporters français s’étaient d’abord réjouis, pensant hériter de l’Ouzbékistan, ils ont ensuite rapidement déchanté en voyant l’équipe asiatique être versée dans le groupe K. « Il faut refaire le tirage ! », « Même le présentateur ne savait pas justifier pourquoi l’Ouzbékistan n’a pas été versé dans le groupe de la France », « Pourquoi on ne les a pas eus ? » Cette situation, il faut le dire, plutôt confuse, a même perturbé le sélectionneur français Didier Deschamps. « L’Ouzbékistan s’est transformé en Norvège, ce n’était pas la meilleure des transformations », confiait-il au micro de RMC. « En deux secondes, ils sont partis… Je n’ai toujours pas compris pourquoi. »