Grand-Yoff : un nouveau-né retrouvé mort dans une baignoire, la mère suspectée d’asphyxie volontaire
Selon les informations rapportées par Libération, le personnel médical du Centre hospitalier Albert Royer avait alerté la police face aux incohérences entourant la mort du bébé. Une autopsie a alors été demandée pour clarifier les circonstances, poussant les enquêteurs à ouvrir une procédure. L’examen médical réalisé à l’hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff a établi que le nourrisson était né à terme et avait respiré après la naissance.
L’absence de signes de maladie ou de malformation a conduit les autorités à privilégier l’hypothèse d’une mort provoquée. Ces résultats ont orienté les enquêteurs vers une possible intervention humaine, conduisant à l’audition de la mère. Entendue au commissariat du Point-E, Oumy Sané a reconnu un geste responsable de la mort du bébé. Selon des sources proches de l’enquête, elle aurait expliqué avoir accouché seule, sans soutien, et s’être retrouvée dans une situation de grande détresse. Elle a affirmé ne pas se sentir en mesure d’assumer l’enfant, ce qui l’aurait conduite à commettre l’acte qu’elle regrette aujourd’hui profondément.
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Les policiers décrivent une jeune femme bouleversée, évoquant la peur, la solitude et la pression sociale. La tante qui hébergeait Oumy a été entendue comme témoin. Elle aurait affirmé n’avoir eu connaissance ni de la grossesse ni de l’accouchement. Selon elle, la jeune femme avait refusé de se rendre à l’hôpital malgré ses sollicitations, avant de l’alerter finalement en indiquant que le bébé ne respirait plus. Oumy Sané a été déférée devant le procureur, qui devra déterminer la suite judiciaire de l’affaire.