Le berger de 70 ans abusait d'une vieille handicapée mentale de 60 ans
Hier jeudi 5 décembre 2025, le tribunal d'Instance de Mbour a rendu son verdict dans une affaire de mœurs mêlant coups et blessures, allégations d'abus sur personne vulnérable et défense familiale. K. A. Sagna, maçon, a écopé de prison avec sursis et de dommages-intérêts à verser à A. Sow, le berger de 70 ans, qu'il a grièvement blessé au visage. Le cœur du drame se noue le mois dernier, à Diass. K. A. Sagna, inquiet de ne pas trouver sa mère âgée de 60 ans et décrite comme souffrant de déficience mentale, part à sa recherche. Un voisin l'oriente vers la bergerie d'A. Sow. Ce qu'il dit y avoir découvert a motivé, selon ses dires, l'irréparable.
Le berger surpris en pleins ébats sexuels avec la vieille
À la barre, la voix chargée d'émotion, le maçon livre un témoignage troublant. «Je l'ai surpris en pleins ébats sexuels avec ma mère qui est une déficiente mentale», affirme-t-il au président du tribunal. Il décrit une scène «insoutenable», en plein jour, dans une petite pièce attenante à la bergerie. Pour lui, il ne s'agit pas d'un fait isolé, mais d'une exploitation sexuelle répétée. «Il a fini de la transformer en objet sexuel. Toutes les nuits, nous devons la surveiller car elle tente de s'échapper pour le rejoindre», révèle-t-il dans des propos repris par L'OBS.
Saisi d'une colère compréhensible ce jour-là, il tente de ramener sa mère. Mais la situation dégénère. Le berger, selon l'accusé, oppose une résistance farouche, sort un pistolet et tire trois coups de feu qui, miraculeusement, ne l'atteignent pas «grâce à une protection mystique». Une lutte s'engage alors pour le contrôle de l'arme. Le maçon parvient à prendre le dessus et avec la crosse, frappe violemment A. Sow au visage, lui infligeant des blessures nécessitant 10 jours d'incapacité totale de travail.
Du côté de la partie civile, le récit est tout autre. A. Sow, par l'intermédiaire de son avocat, nie avec force toute relation sexuelle ou exploitation. «Elle venait régulièrement me voir pour solliciter une aide financière, un soutien. C'est tout», plaide-t-il. Il présente l'agression dont il a été victime comme gratuite et demande un million de FCFA en réparation. L'intervention du procureur de la République est notable. Sans trancher sur le fond, il adresse un avertissement public au berger, l'invitant à plus de responsabilité et de retenue», un sous-entendu perçu par l'assistance comme un doute sur sa version.
Au terme des débats, le tribunal a donc condamné K. A. Sagna pour les faits de violences volontaires avérés et documentés par un certificat médical. Il a écopé de 6 mois de prison avec sursis, en plus de la somme de 200 000 Fcfa à verser à la partie civile. La peine avec sursis prend en compte les circonstances explosives du drame.