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Une étude qui tombe juste avant Noël : cet aliment est esponsable de la maladie de Crohn

De plus en plus d’études suggèrent un lien entre la consommation d’aliments ultra-transformés et les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, comme la maladie de Crohn.
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En 2019, environ 4,9 millions de personnes vivaient avec une maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI) dans le monde, principalement la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique. En l’absence de traitement curatif, la prise en charge repose sur les médicaments, la chirurgie et des ajustements du mode de vie, dont l’alimentation.

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Une revue publiée dans la revue Nutrients a analysé les résultats d’études parues entre janvier 2010 et mars 2025, issues de trois cohortes différentes. Les chercheurs se sont intéressés aux données épidémiologiques, mécanistiques et thérapeutiques portant sur les aliments ultra-transformés et les MICI.

Ils en ont conclu qu’une consommation plus élevée d’aliments ultra-transformés est systématiquement associée à un risque accru de maladie de Crohn. En revanche, le lien avec la rectocolite hémorragique apparaît faible, voire inexistant. Dans certaines grandes cohortes internationales, consommer cinq portions ou plus d’aliments ultra-transformés par jour était associé à un risque presque doublé de maladie de Crohn.

Les mécanismes biologiques en cause

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Les chercheurs ont également identifié plusieurs mécanismes plausibles. Certains additifs courants comme les émulsifiants, le carraghénane ou la maltodextrine, pourraient altérer la barrière intestinale, modifier le microbiote et favoriser l’inflammation.

« Ces résultats viennent étayer un nombre croissant de preuves liant une consommation élevée d'aliments ultra-transformés à la dysbiose intestinale », souligne la diététicienne-nutritionniste Monique Richard, interviewée par Medical News Today. Selon elle, ces produits sont souvent pauvres en fibres et riches en additifs, sucres, sel et graisses saturées, des caractéristiques compatibles avec les mécanismes observés dans la maladie de Crohn.

Des résultats à interpréter avec prudence

Les auteurs rappellent toutefois que ces études sont principalement observationnelles. Elles montrent des associations, mais ne permettent pas d’établir un lien de causalité direct. Pour les personnes souhaitant limiter leur consommation, Monique Richard recommande de privilégier les aliments de base comme les légumineuses, les céréales complètes, ainsi que les fruits et légumes variés. « Il n’est pas nécessaire de tout changer d’un coup. Les petits changements s’accumulent. »

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Les spécialistes rappellent enfin que ces conseils ne s’adressent pas aux personnes en pleine poussée inflammatoire, pour lesquelles une prise en charge nutritionnelle spécifique doit être discutée avec une équipe médicale.

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