4 décès, 7 cas confirmés
Alors que les cas de Mpox (variole du singe) se multiplient au Sénégal avec quatre cas signalés, une autre maladie fait ravage à Saint-Louis. D'ailleurs, le gouverneur de la région de Saint-Louis, Al Hassane Sall, a convoqué, hier jeudi, une réunion avec les acteurs de la santé pour élaborer un plan d’action face à l’épidémie de fièvre de la Vallée du Rift, qui a déjà causé 4 décès dans la région sur un total de 7 cas confirmés.
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Que sait-on de la fièvre de la Vallée du Rift
La fièvre de la vallée du Rift est une zoonose majeure causée par un virus du genre Phlebovirus de la famille des Bunyaviridae. Le virus affecte différentes espèces animales (buffles, chameaux, bovins, caprins et moutons) chez lesquelles les épizooties débutantes se manifestent habituellement par une vague d'avortements inexpliqués et une baisse de la production de lait.
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Elle peut être transmise à l'homme soit par contact direct avec le sang ou les fluides corporels animaux lors de l'abattage ou de l'ingestion de viande ou de lait d'animaux contaminés, soit indirectement par des piqûres d'arthropodes, en particulier par des arthropodes du genre Aedes. La forme bénigne de fièvre de la vallée du Rift est la forme la plus fréquente chez l'homme. Elle survient après une incubation de 2 à 6 jours, et se manifeste sous la forme d'un syndrome pseudo-grippal (fièvre, de myalgies, d'arthralgies et de céphalées) qui dure de 4 à 7 jours.
Dans les formes graves on peut observer :
Une forme oculaire (0,5 à 2 %) avec des lésions rétiniennes qui se traduisent par une baisse de la vision ou une gêne visuelle. La maladie peut guérir spontanément sans laisser de séquelles ou provoquer une baisse définitive de leur acuité visuelle. Une méningo-encéphalite (moins de 1 %) avec complications neurologiques graves courantes.
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Une forme hémorragique (moins de 1 %): 2 à 4 jours après le début de la maladie, le patient présente les signes d'une atteinte hépatique grave avec ictère (jaunisse). Des phénomènes hémorragiques apparaissent ensuite: vomissements de sang, sang dans les selles, purpura ou ecchymoses (provoquées par des saignements cutanés internes), saignements du nez ou des gencives, hémorragies gynécologiques. Le taux de létalité pour ce syndrome hémorragique est élevé et se situe aux alentours de 50 %. Le décès survient habituellement trois à six jours après l'apparition des symptômes.