Outre le contrat qui lie l'État du Sénégal et la société Eiffage, qui -fait connu de tous- est plus au profit de la multinationale française, notre pays est complètement lésé à propos de la taxe locative du foncier occupé par l'autoroute à péage. La posture "complaisante" de l'État du Sénégal face à cette hémorragie interpelle au plus haut point.
En effet, la taxe locative du foncier qui concerne tout le tracé de l'autoroute à péage est de 1000 Fcfa par an.
Ainsi, depuis le début de l'exploitation de l'infrastructure, effectif le 1er août 2013, le Sénégal a récolté 7000 Fcfa en 7 ans, renseigne Libération.
Eiffage a obtenu la concession pour 30 ans
Eiffage, qui espérait des recettes de 107 milliards en 2019 pour l'exploitation de l'autoroute, en a récolté plus avec une somme avoisinant 143 milliards Fcfa. A signaler que la multinationale française a obtenu la concession pour une durée d'exploitation de 30 ans. Bref, en un mot comme en mille, l'État du Sénégal perd à tous les coups.
Fin septembre, l'Etat du Sénégal, appuyé par le secteur privé sénégalais, obtenait 25% des parts de la Société Eiffage de la Concession de l'Autoroute de l'Avenir (SECAA), en renégociant le contrat concernant l'autoroute à péage. Un pas en avant pour tenter de rééquilibrer la balance jusqu'à présent largement en défaveur du Sénégal.