Il n’y a pas une apparition publique des dirigeants du régime ou une manifestation publique notamment dans les stades sans « sonkorisation ». Tel est le nouveau cauchemar du pouvoir. L’énergie débordante spontanée de la « sonkorisation » s’étend même à l'étranger.
Youssou Ndour était dans la capitale française, plus précisément au théâtre du Châtelet, pour faire vivre à ses fans le conte musical « Birima » qui se tiendra du 20 au 23 septembre 2023. Lors de son concert de ce mercredi 20 septembre, les Patriotes ont saisi l’occasion pour "sonkoriser" son concert en scandant : « Libérez Sonko ».
Rappelons qu'à New-York, Macky Sall a eu droit à des sifflets et une bronca, bref à une "sonkorisation" que lui a réservé la diaspora sénégalaise résidant aux Etats-Unis. Le président de la République a été sifflé et hué par les Patriotes qui se sont fortement mobilisés devant l’hôtel où devait loger Macky Sall.
Ils ont réservé un accueil très mouvementé au Président Macky Sall pour exiger la libération de Ousmane Sonko et des autres détenus politiques.. Ils scandaient «Sonko, ya bari doole» en brandissant des pancartes où l’on pouvait lire, notamment : "Macky Sall dictateur", "Macky Sall assassin". Libérez Sonko".
La "sonkorisation de l’espace public a fait réagir des sociologues sociologue, dont Souleymane LO. Selon lui, c’est une forme de lutte ou de résistance pacifique mais également de délivrer un message à l’endroit de Ousmane Sonko et que le pouvoir devrait décrypter.
Souleymane Lo explique que cela veut tout simplement dire, que les jeunes n’entendent pas s’arrêter ou être vaincus face à un pouvoir qu’ils pensent dictateur vis à vis des manières de faire contre leur leader Ousmane Sonko.
Pour le Sociologue, les jeunes ont compris que la lutte peut avoir plusieurs formes et de manière pacifique en choisissant des lieux stratégiques pour davantage perturber ou mettre mal-en-point les autorités qui sont à la limite, à la recherche de popularité en voulant récupérer certains évènements.
C’est une façon également pour les jeune d’écœurer les autorités, en même temps leur montrer qu’aujourd’hui dans leurs cœurs, il n’y a que Ousmane Sonko. Et que véritablement que même si les manifestations sont interdites avec les repressions policières et gendarmes avec des morts d’hommes, il y a d’autres possibilités et alternatives d’exprimer leur désarroi et de dénoncer la dictature exercer à l’encontre de leur leader.