Un come back explosif. En dévoilant hier, son nouveau clip «Porozé Bi», le rappeur et activiste Thiat, membre du groupe Keur-Gui et coordinateur du mouvement Y’en a marre, a ravivé la flamme de son hip-hop contestataire. Entre punchlines corrosives, métaphores acérées et critique frontale du régime Pastef. En quelques heures, son clip a affolé les réseaux et remis son nom au centre de l’actualité.
Mis en ligne hier, en fin d’après-midi, aux alentours de 16 heures, le clip a immédiatement créé l’événement. En seulement quelques heures, les chiffres s’envolent : à 23 heures, la vidéo affichait déjà 72 125 vues et près de 6 000 mentions “j’aime”, preuve que le message a trouvé un écho massif. Sur les réseaux sociaux, les avis fusent, les partages s’accumulent à une vitesse éclair, et partout, on ne parle que de Thiat. Dans les cercles politiques comme dans les sphères musicales, il occupe l’actualité avec une intensité rare.
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Les punchlines cinglantes de Thiat«Porozé bi» est un titre où la rage se mêle à la poésie des mots. Dans ce single, Thiat retrouve toute la verve qui a forgé sa réputation d’artiste rebelle, tranchant et sans concession. Fidèle à son style, il dresse un portrait sombre du pouvoir actuel qu’il accuse d’avoir abandonné ses idéaux de rupture pour sombrer dans une gouvernance «autoritaire». Dès les premières mesures, il lance : «Afficher démocratie, dawal apprenti dictateur, régime fureur», une formule mordante qui résume, à elle seule, sa vision d’un pouvoir ayant troqué le langage de la démocratie contre le régime de la terreur.
La charge ne s’arrête pas là. Il peint un régime qui, sous couvert de réformes, se livre à une dérive inquiétante. Avec une ironie mordante, il interroge : «Le pays est au 4ᵉ sous-sol… est-ce que ce gouvernement a une boussole ? »